Le tarot, un jeu compliqué ?

Le tarot est un jeu qui est décrit comme compliqué. Mais lorsqu’il est appréhendé, il offre des possibilités tactiques infinies. Le jeu se joue de 3 à 5 joueurs.

Ses règles

Aujourd’hui, le tarot est composé de 78 cartes réparties en quatre couleurs de 14 cartes. Il y a aussi 21 atouts plus une carte appelée l’excuse. Les atouts se jouent lorsqu’on n’a pas la couleur demandée. Les bouts déterminent le nombre de points nécessaires à faire pour l’attaque. Les défenseurs doivent donc réaliser le quota inverse.

Le tarot à cinq est particulier, c’est le seul où l’attaque est en duo. En effet, le preneur choisit un roi avant la découverte du chien. Si le roi est dedans, il se retrouve tout seul. Il peut aussi s’appeler en envisageant de remporter et donc de glaner plus de points. Dans la plupart des cas, on voit qui est avec qui au cours de la partie parfois même sur la dernière tour de cartes.

Lexique

Les bouts au tarot.

Voici quelques mots-clefs pour mieux comprendre les règles :

  • Atouts : carte différente au nombre de 21 plus l’excuse.
  • Bouts : au nombre de trois, on retrouve le petit, le 21 et l’excuse. Ils valent cinq points chacun.
  • Chien : dans la distribution, on laisse trois ou six cartes au milieu. La personne qu’attaque prend ces cartes. Ensuite, il les met dans son jeu. Le joueur doit ensuite en mettre le même nombre face cachée. L’objectif est de réaliser des coupes afin de pouvoir récupérer des têtes.
  • Contrat : pour savoir qui va être en position d’attaquant. Chaque joueur va à tour de rôle dire ce qu’il a l’intention de faire. Le joueur qui a la proposition la plus forte (risquée) devient l’attaquant. On retrouve dans l’ordre : passe, petite, garde, garde sang et garde de contre.
    • Passe : le joueur n’a pas l’intention d’attaquer
    • Petite : Contrat le plus petit
    • Garde de sang : l’attaquant ne peut pas choisir les cartes à cacher. Il met directement le chien devant lui. La garde de contre est dans la même veine. On donne le chien à l’adversaire.
  • Points : pour remporter une partie en mode classique, l’attaquant doit réaliser un nombre de points en fonction du nombre de bouts. Avec un bout, il faut réaliser 51 points, avec deux 41 points et avec trois 36 points. À noter qu’il est possible de prendre avec 0 bout. Dans ce cas-là, il faut faire 56 points.
  • Têtes : il y en a quatre dans chaque couleur : valet (2 points), cavalier (3 points), dame (4 points) et roi (5 points).

Le score

Les atouts
  • Autres points : il existe d’autres moyens pour augmenter son score. Si l’un des joueurs arrive à remporter le dernier pli avec le petit, il gagne des points supplémentaires. Le nombre d’atouts dans sa main est un autre levier : Simple Poignée (10) : 20 points, Double Poignée (13) : 30 pts, Triple Poignée (15) : 40 pts.
  • Grand Chelem : lorsqu’on remporte l’ensemble des plis, on a un bonus de 200 points. Celui-ci est de 400 points en cas d’annonce avant le début de la partie. Cependant, le joueur perd -200 points en cas de non-réussite dans le second cas.
  • Score : après chaque partie, on part d’une base de 25 points et on y ajoute la différence par rapport au point nécessaire. Ensuite en fonction du contrat, on multiplie ce score : 1=Petite, 2=Garde, 3=Garde S, 4=Garde C. Plus le risque est grand plus on glane ou on perd de points.

Son histoire

Le jeu est apparu à la fin du XIVème siècle dans le nord de l’Italie. Il s’est vite répandu à travers l’Europe. Fait important, le jeu est fabriqué avec des figures allégoriques. Elles sont idéales pour pratiquer la cartomancie.

Le fait de lire dans les cartes était très répandue dans la Renaissance. Les deux modes se sont développés en parallèle. En Italie, les atouts sont appelés les triomphes. Ces derniers sont souvent décorés avec des images.

En France

Cavalier, carte caractéristique du tarot

En France, chaque région développe son propre jeu avec des règles distinctes. Pour avoir une harmonie, la fédération française de tarot voit le jour à Paris en 1973. Duplicate est un mode de jeu où l’ensemble des protagonistes jouent avec les mêmes donnes.

Dans les modes de jeu, on retrouve les triplettes. Dans cette variante, il y a trois joueurs qui jouent ensemble la défense. À ce moment, l’ensemble des équipes jouent avec les mêmes cartes. Ensuite, chaque joueur joue aussi la position d’attaque. En fonction du nombre de triplettes, il existe plusieurs variantes : tournoi dit en ligne, tournoi hybride ou Howell.

Ensuite, il est intéressant de parler du libre duo. Là la partie s’opère en phases. Une phase correspond à cinq donnes (maximum cinquante minutes) et il y en a cinq. Les points des deux joueurs sont cumulatifs.

La quadrette est un mode de jeu où quatre joueurs opèrent ensemble. En amont, l’équipe choisit un joueur qui attaquera durant tout le tournoi face à trois autres joueurs. Tandis que les trois autres joueurs défendent. À noter que les deux équipes se défient au même moment et les joueurs ont la même donne. En outre, il y a d’autres variantes plus minoritaires.

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