Le carrom s’appelle aussi le billard indien. Il se pratique sur un plateau en bois, carré de 74cm. Sa structure est généralement en bois, avec une surface lisse et plane avec des bords surélevés. En début de partie, on retrouve un rond, au centre, où l’ensemble des pièces sont disposées. Fait important de la poudre spéciale est mise sur le plateau pour faciliter la glisse des pions. De plus, elle ajoute une sensation de légèreté lorsqu’on tire.
Les règles
L’objectif est de mettre les neuf pions de sa couleur (noir ou blanc) ainsi que le rouge (la reine) dans les quatre trous. Ils sont répartis sur les quatre coins du plateau. On appelle ça des poches. Pour mettre les pièces, on utilise un palet spécial (le « striker »). Ce dernier ne doit pas être lancé mais frappé, le coup classique est la pichenette. D’autres coups amenant un effet sont parfois utilisés. À savoir, les pions mesurent environ 3 cm de diamètre, le palet est souvent plus large. Un pion vaut 1 point et la reine 3 points.
On replace, le « striker » , à chaque changement de joueur, sur la ligne en face du joueur. Un changement s’opère lorsqu’on ne rentre aucun pion. Les points se calculent de la manière suivante. Lorsqu’un joueur finit de mettre l’ensemble de ses pions, on compte le nombre restant de pions de l’adversaire. Ce total est le score que l’on glane, le maximum est donc de 12 points en une manche. La partie se termine automatiquement dès que le total de 25 points est atteint. Les autres variables qui finissent la partie sont le fait de jouer huit manches ou le temps. Celles-ci varient en fonction des compétitions. En France, c’est quarante minutes et les autres championnats c’est 50 minutes. À noter que cinq minutes sont allouées pour finir le plateau en cours.
Il existe plusieurs types de compétitions en équipe ou en individuel. On retrouve notamment le Swiss-system Tournament. Il se déroule sous forme de rounds, le joueur joue face à un adversaire ayant le même bilan. Au championnat du monde, il y a minimum huit rounds. Aucun compétiteur n’a donc le même parcours. Le mode de jeu « single » a une phase finale plus classique.
Son histoire
Le jeu est très populaire en Asie et particulièrement en Inde. L’origine du carrom a de nombreuses branches. Les Maharadjas sont les personnes les plus riches d’Inde et contrôlent une grande partie des richesses du pays à partir du XVIIIème siècle. Ils sont friands de ce jeu. Pour certains, c’est une inspiration du billard. Pour d’autres, cela vient d’un jeu joué deux millénaires plus tôt en Éthiopie.
À l’image du cricket, le carrom s’est imprégné dans toutes les strates de la population. Preuve de l’importance du jeu en Inde, la fédération internationale est basée dans le pays le plus peuplé de la planète. Dans le monde, il y a plus de pratiquants de carrom que de billard.
En France
En Europe, c’est la Suisse qui le ramène sur le « Vieux Continent » au milieu du XXème siècle. Dans les années 90, Krishan Sharma président pendant de nombreuses années de la fédération anglaise a œuvré pour un développement européen. La fédération française de carrom voit donc le jour en 1998.
Son développement en France est plus sporadique néanmoins on retrouve une dizaine de tournois de haut niveau par an. De plus, on retrouve des Français au plus haut niveau européen. Pierre Dubois est multiple champion d’Europe. En ce qui concerne le mondial, le collectif arrive de temps en temps à « monter sur la boîte ». Au niveau individuel, c’est plus compliqué avec encore un cap de niveau entre les meilleurs mondiaux et les Européens.
Pour trouver un club ou une association de Carrom près de chez vous : Mobby.