L’athlétisme

L’étymologie du mot athlétisme vient du mot athlète. Il est donc essentiel de s’attarder sur l’origine de ce mot. En grec cela signifie, un travail pénible ou un exercice douloureux notamment lors du travail d’agriculture. De plus, le mot « athlon » est aussi à l’origine de l’athlétisme qui signifie combat. Le suffixe « -isme » s’est rajouté au fil des siècles. Ce rajout est souvent associé à l’idée de mettre en place un concept.

L’athlétisme se décompose en deux saisons. C’est induit à cause des conditions météorologiques. On retrouve dans un premier temps, la saison en indoor (en salle) et dans un second temps à l’extérieur. Les épreuves sont sensiblement les mêmes par exemple le 100 mètres devient le 60 mètres en indoor.

Les disciplines

En athlétisme, on peut découper la pratique en trois parties distinctes :

  • Courses : 100m – 200m – 400m – 800m – 1500m – 5000m – 10000m – Marathon – 110m haies – 400m haies – 3000m steeple – 4x100m – 4x400m.
  • Sauts : Hauteur – Perche – Longueur – Triple saut
  • Lancers : Poids – Disque – Marteau – Javelot

Par ailleurs, on retrouve d’autres disciplines qui ne rentrent pas dans les « cases » précédemment citées, le décathlon (10 épreuves) et pour les femmes l’heptathlon. Enfin, on retrouve la marche.

Les mots clefs de l’athlétisme

Voici quelques mots-clefs pour mieux comprendre son monde :

  • Appui : dans l’ensemble des sports, la maîtrise du contact avec le sol (l’impulsion) est prépondérante. La foulée (amplitude/fréquence) doit aussi être travaillée pour qu’elle soit la plus fluide possible.
  • Chronométrage : certaines fois, la différence entre deux coureurs se voit à l’œil nu. Parfois, c’est impossible et c’est dans ces cas-là que le chronomètre est essentiel. Couplé à la photo-finish, le nombre d’erreurs de jugement est presque nul.
  • Départ : il diffère en fonction des courses mais pour les sprints la maîtrise des starting-blocks est prépondérante.
  • Fosbury : technique de saut en hauteur inventé par le champion olympique, 1968, éponyme.
  • Jeux olympiques : compétition sportive la plus prestigieuse. Remporter une médaille en athlétisme dans cette compétition est le Graal.
  • Marathon : épreuve mythique de course à pied de 42,195 kilomètres.
  • Motricité : ensemble des mouvements du corps humain. Le travail permet d’augmenter l’endurance aérobie. C’est dans cette optique qu’il est utile de connaitre sa VMA et sa VO2max. L’entraînement, l’étirement, le travail foncier… sont autant de mécanismes obligatoires à travailler dans l’athlétisme.
  • Lactate (acide lactique) : « carburant » qui permet de se régénérer plus facilement. Néanmoins en trop grande quantité, il inhibe n’importe quels coureurs. L’entrainement permet d’augmenter sa capacité à maitriser l’acide lactique.
  • Muscles : éléments prépondérants pour la pratique d’un sport. Les utiliser de manière relâchée permet d’optimiser leurs fonctionnements. Pour éviter au mieux les blessures, il est important de muscler conjointement les muscles dits agonistes et antagonistes. Ces derniers fonctionnent en pair, on peut citer les abdominaux et les lombaires.
Le corps humain au cœur de la performance
  • O’brien : technique de lancer de poids du sportif éponyme. Technique révolutionnaire, partant de dos par rapport à la ligne de lancer, elle est toujours la référence plus de 70 ans après son invention.
  • Prophylaxie : ce terme compliqué désigne simplement une technique de prévention des blessures axée sur l’anticipation. Pour cela, la préparation est idoine avec de la régénération (récupération, étirement…) et de l’équilibration fonctionnelle (muscles agonistes et antagonistes).
  • Proprioception : est la capacité du corps à percevoir sa position, ses mouvements et ses actions. Autrement dit, c’est la raison pour laquelle nous sommes capables de bouger librement sans avoir à penser consciemment à notre environnement. C’est dans cette optique que l’athlète travaille sur la mise en place de repères avant ses différents sauts, courses. L’enjeu est que le sportif intègre ses ressentis internes et externes afin de réaliser la course/le saut adéquat.
  • Qualité physique : les sportifs de haut niveau ont des facultés hors du commun. Néanmoins, le travail permet de travailler un large éventail de qualités physiques afin de progresser. On peut citer : la vitesse, la résistance, l’endurance, la force, la souplesse ou encore la coordination.
  • Sprint/Fond (endurance) : les courses se différencient en deux catégories. Ce ne sont pas les mêmes facultés que l’on met en exergue. À partir du 800 mètres, on est sur des courses dites d’endurance. Par ailleurs, d’un point de vue de la tactique cette dernière est la plus intéressante.
  • Technique : la faculté a effectué une action de la manière la plus efficiente possible est primordiale. Longtemps, LA méthode était enseignée mais chaque personne a des préférences motrices. C’est avec ce postulat que l’objectif est de réaliser une individualisation au niveau de la technicité.
  • Vent : en extérieur, la maitrise du vent permet d’avoir un avantage non négligeable sur ses adversaires.

Son histoire

Les Jeux Olympiques et l’athlétisme sont intimement liés. -776 av JC est la date de la première organisation des JO. « L’athlétisme » dans sa forme la plus pure est la pierre angulaire de cette compétition en Grèce Antique. C’est donc tout naturellement que l’athlétisme est au programme des premiers JO moderne en 1896 dans la mythique ville d’Athènes.

Revenons un siècle en amont en Angleterre. Berceau de nombreux sports, l’athlétisme ne déroge pas à la règle. À la fin du XIXème siècle, on observe de plus en plus de rencontres sportives. La codification de l’athlétisme intervient en 1813 par l’intermédiaire de Walter Thom qui édite un « essai sur l’athlétisme ». Il place l’athlétisme en tant que sport et installe le principe d’entraînement.

L’amateurisme, courant porté par Pierre de Coubertin, est une obligation pour pouvoir participer aux plus grandes compétitions mondiales. Les « Publics School » s’imposent donc comme LE lieu pour pratiquer du sport. Thomas Arnold est un nom à retenir, à travers son collège historique Rugby. Sa doctrine : « To instruct, to educate, and above all to train the minds and bodies ». Le principe : le sport doit être une option pour instruire et éduquer autant l’esprit que le corps humain.

Ses préceptes vont s’imposer dans l’ensemble des grandes écoles du pays. Les compétitions entre les universités vont devenir de plus en plus importantes. Cet esprit d’être la « Publics School » numéro une fait progresser de manière idoine la pratique de l’athlétisme. Dans les années 40, l’athlétisme passe un cap.

En 1866, le premier championnat d’Angleterre voit le jour. Il permet d’élargir le spectre de concurrents. C’est à ce moment-là que la bataille entre le sport professionnel et amateur commence à animer le monde du sport. La première organisation mondiale d’athlétisme a vu le jour en 1880; l’Amateur Athletic Association. La fédération internationale est créée en 1912 en parallèle des JO en Suède.

Un sport rempli d’histoire

Voici quelques moments marquants des JO :

  • 1924 : première participation de l’athlétisme féminin aux Jeux Olympiques à Paris. La première femme qui a participé aux JO fut lors des JO 1912 en natation.
  • 1928 : Le Finlandais Paavo Nurmi est le sportif des JO en athlétisme le plus médaillé avec 12 médailles dont 9 titres.
  • 1936 : Jesse Owens remporte quatre médailles d’or devant Hitler.
  • 1960 : Abebe Bikila devient le premier Africain à remporter une médaille d’or olympique en marathon. Fait insolite, il fait la course pieds nus. Aujourd’hui, c’est le continent qui domine la mythique course d’endurance.
  • 1968 : Tommie Smith et John Carlos sur le podium du 200 mètres décident de lever le bras comme signe de protestation contre les discriminations raciales aux États-Unis. Cette protestation leur vaut une exclusion de la compétition.
  • 1984 : la légende américaine du sprint, Carl Lewis remporte quatre médailles d’or en une seule édition dont le saut en longueur. Il glanera 9 titres durant sa carrière.
  • 2008/2016 : le sprinteur jamaïcain a participé à neuf courses des JO dans sa carrière en trois éditions. C’est simple, il les a toutes gagnées. Seul le dopage de son coéquipier Nesta Carter l’empêche de réaliser cette performance extraordinaire. En effet, la Jamaïque perd le titre du 4X100 mètres 2008.

L’athlétisme est l’un des sports roi lors des Jeux Olympiques. La Guerre Froide a marqué son époque dans tous les domaines. Le sport ne fait pas exception. Les deux blocs ont eu de véritables stratégies pour pouvoir être le pays le plus titré. Le monde de l’athlétisme progresse donc de manière exponentielle.

En France

L’athlétisme s’inspire du modèle anglais dans son fonctionnement. C’est dans cette démarche qu’en 1989, l’Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques (USFSA) est créée. Véritable institution, elle joue un rôle très autoritaire mais aide en donnant des moyens à de nombreux sports. L’impératif d’être amateur avec Coubertin en chef de file est encore plus marqué dans l’Hexagone.

C’est sur ces fondations que la FFA voit le jour à la fin des années 20. Joseph Genet est le premier président, il reste en poste jusqu’en 1937. Sa longévité va permettre de structurer les compétitions nationales ainsi que de créer une véritable stratégie pour emmener les athlètes aux différentes éditions des JO. Après la Seconde Guerre mondiale, les fédérations obtiennent un rôle spécial, elles sont : « délégataire d’une mission de service public ». La place des femmes dans le sport commence à évoluer dans la bonne direction.

Le fiasco de 1960

Parler de l’athlétisme sans parler des Jeux Olympiques de 1960 est un crime de lèse-majesté. C’est un moment particulièrement « douloureux » pour le sport français. La France obtient aucun titre toute discipline confondue. Il est donc temps de prendre le taureau par les cornes et de mettre en œuvre une véritable politique sportive. D’autant que les JO permettent de mettre en avant le prestige national

Cette mission revient à Maurice Herzog, haut-commissaire à la Jeunesse et aux Sports et ancien alpiniste de renom, qui va avoir la lourde tâche de redéfinir les enjeux du sport en France. Il a en ligne de mire les JO d’hiver à Grenoble en 1968. Des lois-programmes d’équipement sportif et une politique socio-éducative sont mises en place. Les moyens qui sont octroyés à l’athlétisme augmentent donc drastiquement.

Dans la même lignée, les municipalités se voient donner un rôle à jouer. Il va s’accentuer avec la décentralisation en 1983-1984, avec un rôle prépondérant dans la proximité sportive. De plus, on observe une expertise au niveau des « professeurs » de sport. Des cadres techniques suivent une véritable formation pour pouvoir aider les sportifs de haut niveau.

Pour l’athlétisme, un lieu comme le CREPS (Centres de Ressources, d’Expertise et de Performance Sportives) qu’on retrouve sur l’ensemble du territoire est un plus pour les athlètes. Le statut de sportif de haut niveau ou l’INSEP (L’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance) est une autre structure qui permet de viser l’excellence dans de nombreuses disciplines. Elle a vu le jour en 1975.

Depuis quelques années, l’objectif clair de la France est de faire partie du top 5 des nations sportives. Il y a encore du travail à faire car lors des Jeux Olympiques de Tokyo, la France a remporté 33 médailles dont 10 en or. A noter, le chiffre catastrophique de l’athlétisme où seul le décathlonien Kevin Mayer a glané une médaille d’argent.

Des moments inoubliables

Les français d’athlétisme ont marqué l’histoire du sport français, voici des exemples :

  • En 1900, Michel Théato devient le premier, en athlétisme, à être titré champion Olympique.
  • En 1948, Micheline Ostermeyer gagnait deux titres de championne olympique. Encore aujourd’hui, ces deux titres sont les seuls dans les disciplines de lancer.
  • Marie-José Pérec est la seule athlète triple championne olympique d’athlétisme (1992 et 1996×2). De plus, elle a aussi remporté deux médailles d’or aux Championnats du monde à Göteborg en 1995
  • En 2012, Renaud Lavillenie est champion olympique en saut à la perche, il remportera l’argent quatre ans plus tard
  • En 2014, Floria Gueï en chef de file du relais 4×400 mètres réalise un dernier tour stratosphérique qui permet à la France de gagner la médaille d’or du championnat d’Europe.
  • En 2018, Kevin Mayer bat le record du monde du décathlon avec 9126 points. Il a aussi fini deuxième lors des deux dernières olympiades.

Pour trouver un club ou une association d’Athlétisme près de chez vous : Mobby, handisport et sport adapté.

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