LE JUDO, un sport ancestral ?

Le Judo, comme on pourrait le penser, n’est pas un art martial millénaire. Il a été fondé en 1882 par Jigoro Kano. L’objectif est qu’à travers des enchaînements l’adversaire touche le sol avec ses épaules. Ce sport, très codifié, repose sur trois principes de base : l’instruction, l’entraide et la prospérité mutuelle. C’est le mot savant pour désigner la coopération ou le « jita kyoei » en japonais.

Voici quelques mots-clefs pour mieux comprendre son monde :

  • Ceinture : la couleur désigne le niveau du combattant. La ceinture noire est la plus prestigieuse.
  • Dojo : lieu où se pratique le judo.
  • Hajime : exclamation réalisée par l’arbitre pour indiquer que le combat va commencer.
  • Ippon : prise qui fait automatiquement gagner le combat.
  • Judo : étymologiquement, le mot signifie, « voie de la souplesse ». L’enjeu est d’utiliser la force de l’adversaire contre lui-même en y réalisant des Kata.
  • Judogi : c’est la tenue de judo. Élément central pour lancer les katas, elle a une matière dite « premium » comme le coton pour ne pas se déchirer facilement.
  • Judoka : c’est le nom que l’on donne pour désigner un pratiquant de judo.
  • Kata : désigne l’ensemble des techniques/enchaînements que le judoka doit savoir maîtriser pour pouvoir progresser.
  • Katame : immobilisation.
  • Sensei : instructeur de judo

Son histoire

Le judo tire son inspiration de nombreux arts martiaux notamment des techniques de combat des samouraïs. Pour comprendre sa création, il est important de réaliser un focus sur son créateur : Jigoro Kano. Ce dernier, décide de créer une nouvelle méthode d’éducation physique en y gardant une touche d’intellectuelle et de morale pour son école « l’Higher Normal School ».

La réputation de ce nouvel art martial s’agrandit rapidement. Une école nationale ouvre dès 1887 et s’étend sur tout le territoire. Néanmoins, le judo reste dans l’ombre de nombreux sports ayant un aspect plus combatif.

Tout change après la défaite du Japon lors de la Seconde Guerre Mondiale. Les arts martiaux sont interdits, le judo apparaît comme la seule échappatoire possible. En parallèle, il s’exporte de manière plus intensivement. C’est dans cette optique que la Fédération Internationale de judo est créée en 1951.

Lors des Jeux Olympiques, la nation qui accueille pousse le plus souvent pour pouvoir mettre à l’honneur des sports qui lui sont chers. C’est donc tout naturellement que le Japon organisateur des JO 1964 intègre dans le programme olympique le judo. Il s’installera définitivement dans le giron olympique à partir des JO 1072 à Munich.

En France

Gabi Juan/EJU

Le judo fait son apparition en France de manière sporadique en 1911 avec notamment une démonstration du premier français ayant accédé à la ceinture noire. Le sensei Kawaishi a aussi joué un rôle dans l’intégration du judo en France. Ce dernier, Japonais amoureux de la France, va structurer la pratique en l’institutionnalisant. En effet, la fédération française va se créer dès 1946.

De plus, il va mettre au point la « méthode Kawaishi ». Le côté plus sportif du judo va permettre d’y faire adhérer un public plus large. En 2023, le judo est largement dans le Top 10 des fédérations avec le plus de licenciés. Elle ne compte pas loin de 400 000 adeptes.

Au niveau mondial, la France est l’une des nations majeures. Le titre olympique par équipes au pays du soleil levant lors des JO 2020 en est la meilleure preuve. Avec des têtes d’affiche comme Clarisse Agbegnenou ou Teddy Riner, la France a encore de beaux jours devant elle.

Pour trouver un club ou une association de Judo près de chez vous : Mobby, handisport ou sport adapté.

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