Le renouveau du sport de plein air avec Outspots

Le sport de plein air peut se définir de la manière suivante : c’est tout simplement la pratique d’un sport en extérieur. Le mot est devenu « populaire » dans son utilisation dans le courant du XXème siècle.

Outspots est l’application pour découvrir des lieux où pratiquer du sport de plein air, dit en outdoor. Elle propose plus de 10 000 spots (Streetworkout, skatepark, terrain de basketball…) en France Métropolitaine et Outre-Mer. Outspots permet de pratiquer le sport librement, gratuitement et de manière plus écologique. De plus l’application est « collaborative », venez ajouter vos spots préférés. Dans cet article, vous allez découvrir la nouvelle place que prend le sport de plein air en France.

Quelle est la meilleure manière de construire une ville ? C’est une question à plusieurs millions d’euros. Il y a autant de manières de construire une ville que d’architectes. Leur aménagement a évolué en fonction des époques, du climat, de l’esthétisme, du but recherché… Dans une grande partie des pays développés la technologie, le développement durable ou encore l’automatisation sont des nouvelles variables que les nouvelles constructions doivent intégrer.

Dans l’articulation globale d’une commune le design actif commence à se répandre. C’est l’action d’agencer la ville dans un but vertueux qu’est de mettre la population au sport. De plus, une intégration cohérente dans la nature du lieu est l’essence du design actif. Pour cela, il faut faire comprendre aux collectivités que la structuration d’une offre sportive à travers le sport urbain est une aubaine pour la redynamisation urbaine et du développement territorial. De plus, cela s’imbrique parfaitement dans la pratique du sport de plein air.

Le sport autonome

Qui pratique du sport de plein air ?

La pratique du sport en dehors du giron fédéral s’est développée de manière exponentielle. Il y a plusieurs raisons à cela. À savoir, la crise liée au coronavirus a accéléré ce processus que nous pouvons observer dans le monde du sport.

Il existe une multitude de types de personnes qui pratiquent (ou pas) une activité sportive (AS). Ces derniers n’ont pas le même rapport aux activités physiques ou sportives (APS). Pour certains, retrouver à leur rythme la pratique du sport à l’aide de spots en plein air est la solution. Pratiquer le sport de manière autonome à leur rythme semble être une possibilité adéquate pour les « entravés » ou les « empêchés ».

Les limites du sport associatif

Réaliser des économies sur un frais d’abonnement n’est pas négligeable. C’est donc une aubaine d’avoir des infrastructures proches de chez soi pour continuer à réaliser une AS. Se rendre tous les mardis de 20h à 22h à ses cours / entrainements d’athlétisme peuvent vite devenir une contrainte. À l’inverse, pratiquer cette AS de manière autonome permet d’avoir une souplesse au niveau des horaires. Le fitness est très intéressant à réaliser en plein air.

Un bémol peut être apporté à cet argument, le cadre d’une association permet de se donner un « coup de boost » pour y aller. Paradoxalement, sans contrainte, il est parfois plus dur de pratiquer une AS. Il faut une réelle volonté, avoir une routine pour pouvoir la pratiquer. De plus, le sport se veut d’être un facteur de cohésion et d’inclusion sociale. Le pratiquer avec ses amis ou en famille est souvent un plus.

La flexibilité

C’est particulièrement vrai dans les petites villes où il y a très peu d’associations mais plus de spots de plein air. Le déplacement pour se rendre à son club de sports peut vite devenir une véritable calamité. Faire sa séance en compagnie d’autres personnes permet de créer du lien social. Néanmoins, de temps en temps, réaliser sa séance tout seul permet d’augmenter sa concentration et d’avoir une tranquillité environnante.

La flexibilité est le grand mot de ces dernières années. Il permet d’activer de nombreuses variables intéressantes au quotidien. Au niveau du prisme de l’accès au sport, elle améliore la gestion du temps, la santé mentale ou encore d’avoir une meilleure qualité de vie. La pratique de sports comme le yoga, la marche à pieds ou le fitness apportent de véritables bienfaits au quotidien.

D’un point de vue européen, la France est dans la moyenne des pays ayant des personnes qui pratiquent une AS. Cette infographie réalisée par la Commission Européenne est très parlante.

L’État au cœur du projet

Les institutions ont pris à bras le corps depuis quelques années la prévention de la santé par les activités physiques. France Stratégie est une institution qui appuie les grandes orientations à moyen et long terme de l’action publique.

Les orientations stratégiques

Ces derniers ont axé leur orientation pour le sport sur quatre points clefs. Le premier est de faire évoluer les représentations collectives. Ce terme ici désigne les images que nous donnons à la pratique sportive. La clef est d’orienter la bonne personne vers l’AS adéquate. Le sport de plein air peut et doit être une alternative pour aider les personnes à s’y (re)mettre. Ici le sport de plein air s’entend en adéquation avec la deuxième orientation. Celle-ci préconise d’inscrire l’APS au sein de la routine. L’école doit servir de tremplin pour y créer un habitus.

Pour être un pays qui ait le sport au centre de son écosystème, il faut les infrastructures adéquates. C’est la troisième orientation. Les villes se doivent « d’offrir des opportunités pour l’APS ». L’accessibilité est l’un des points clefs. Certaines villes ont pris le problème à bras le corps. Marseille a notamment été élu « capitale européenne du sport ». Enfin, la dernière orientation est d’accompagner les « publics spécifiques » à l’APS.

La place prépondérante des lieux de pratique

D’après une étude éditée par le ministère, en 2020 il y avait 46 équipements sportifs pour 10 000 personnes. En outre, nous pouvons mettre en évidence que 42% des pratiquants réalisent une AS de façon non encadrée. Cette donnée de 2020 tend à s’être largement accentuée grâce aux différentes initiatives prises ces dernières années.

Pour que le sport autonome soit une plus-value, il faut un endroit avec des infrastructures propices à la pratique d’une APS. Pour développer la pratique du sport en dehors des fédérations, les collectivités locales ont un véritable rôle à jouer. C’est dans cette démarche que l’ANDES a mis au point la volonté de créer 5 000 terrains de sport d’ici 2024.

Les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, une aubaine ?

L’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques dans la ville lumière sont une aubaine pour la filière sportive. Au-delà d’une augmentation du budget du ministère du sport ainsi qu’une plus grande autonomie, nous pouvons observer de véritables stratégies qui sont activées grâce à des sponsors.

L’agence de conseil de renommée Havas a créé avec la FDJ une initiative : « “Gagner du terrain”, qui a pour enjeu de donner une seconde vie/un usage sportif à des équipements existants. En exemple concret, d’après Havas, il y a « la transformation de bancs auxquels on adjoindra des agrès, ou la création d’une piste de course autour d’un stade… ». Cette démarche va permettre d’augmenter drastiquement les lieux de pratique autonome tout en s’inscrivant dans la routine des concitoyens. Le terme « design actif » est l’élément principal de cette initiative. Venu tout droit du continent américain, sa mise en place permettrait aux Français tout au long de leur journée d’avoir des moyens de pratiquer une APS.

« Terre de Jeux »

« Terre de Jeux » est un label qui a été construit à destination des collectivités locales. Le CNOSF ou encore le ministère du sport sont les partenaires de ce label. Il est donc lié à l’organisation des JOP 2024. Les communes doivent remplir un cahier des charges qui a pour but général de promouvoir la pratique du sport auprès de leurs administrés. Il y a trois strates. Nous retrouvons le niveau engagé, actif et enfin ambitieux. Pour pouvoir les atteindre, il faut que la collectivité réalise des actions concrètes. Nous pouvons citer :

  • L‘augmentation du nombre de « licenciés » dans les partenaires du domaine du sport.
  • La promotion de la pratique d’APS pour les personnes en situation de handicap.
  • La mise en place des infrastructures sportives durables et accessibles.
  • Favoriser l’innovation technologique pour améliorer l’expérience des spectateurs et des athlètes. La maîtrise de la big data permet de prévenir des blessures, d’aider à la rééducation, de s’améliorer d’un point de vue compétitif…
  • Mise en place des programmes de formation et d’emploi pour les jeunes dans les secteurs du sport et de l’événementiel.

L’objectif est d’avoir un cercle vertueux, plus la ville met en place des actions plus le label « dégage » des investissements pour cette dernière. Les JOP sont un véritable catalyseur qui se retranscrit à travers le label « Terre de Jeux ». L’ambition sous-jacente se retranscrit à travers ses slogans « Faire vivre à tous les émotions des Jeux », « Changer le quotidien des gens grâce au sport » et « Permettre au territoire de bénéficier de retombées économiques et sociales durables ». Pour la pratique du sport autonome c’est une aubaine car la construction de spots de pratique est moins exorbitante que la construction d’infrastructures.

Le plan héritage

Les JOP sont l’occasion idéale pour le gouvernement de mettre des actions de grande envergure avec comme point central le sport. C’est avec cette vision qu’est née le Plan Héritage. Le slogan « faire mieux grâce aux Jeux » montre clairement la direction qu’il veuille prendre. Le document met en avant 170 mesures. Nous pouvons citer :

  • Aménagement du territoire : rénovation, autonome, tourisme sportif…
  • Apprentissage : vélo, natation, valeurs, comportement…
  • Culture : patrimoine, l’Esprit olympique…
  • Égalité : label Égalité femmes-hommes pour Paris 2024, médiatisation, LGBT, racisme, discrimination…
  • Emploi : Pôle emploi 2024, restructuration du métier de la sécurité
  • Environnement : comment intégrer le sport dans la « ville du futur » ?, projet avec les ITE ou IRT, RSE…
  • Le développement de la pratique sportive (Génération 2024, sport pour tous) à travers l’augmentation de l’offre sportive (scolaire, universitaire, fédération, autonome, entreprise…).
  • Parasport : accessibilité (PMR), table ronde, sport adapté…
  • Performance : reconversion, subvention…
  • Sport santé : MSS, sport sur ordonnance, études scientifiques…
  • Technologie : billetterie, big data, dopage, corruption…

Ce court résumé montre que le sport touche tous les pans de la société française. Les JOP sont une aubaine pour qu’il trouve (enfin) sa place. Pour que la France soit une nation sportive (au sens large). De plus, ces nouveaux moyens alloués permettent d’améliorer un spectre très large qui aura un impact sur l’ensemble des secteurs en France. L’enjeu est de créer des synergies entre les différents pans de la société. En outre, les gains réels relatifs aux JOP sont difficilement mesurables car leur véritable impact a lieu avec les externalités positives (Plan Héritage).

Le poids des dépenses publiques

Cette infographie permet de comprendre qu’elles sont les sources de dépenses publiques dans le sport. Pour avoir un ordre d’idées, les dépenses publiques annuelles sont 2,5 fois supérieures au budget des JOP 2024. De plus, les collectivités territoriales sont le premier financeur de l’économie du sport en France et détiennent aussi 81 % des équipements sportifs en France.

Chiffre intéressant à relever, d’après une étude Strava : les femmes font 25 % de temps d’activité physique de moins que les hommes en France. L’une des raisons est que 55 % des femmes renoncent à sortir et faire des activités seules. Ce chiffre s’explique notamment à cause d’un « sentiment » d’insécurité.

La typologie des infrastructures

La BCPE a sorti en début d’année 2023, une nouvelle étude sur l’économie du sport. Véritable référence, c’est la seconde édition après celle de 2020. Au-delà des analyses précises, les schémas permettent d’avoir des éclaircissements précis sur des points clefs.

Nous allons réaliser un focus sur la typologie territoriale du sport de proximité. L’infographie suivante découpe la France en six catégories.

Nous pouvons analyser que les élites sont à Paris et ses alentours ainsi que les Alpes-Maritimes. Ce sont deux poumons économiques français où il y a une multitude d’entreprises privées qui y investissent. Les 15 départements leaders sont pour la plupart aidés par la typologie de leur département. En effet, un département est plus enclin à mettre des moyens pour améliorer un littoral qu’au « milieu de nulle part ».

Les poursuivants sont au nombre de 23, la plupart se trouvent sur la diagonale du vide où la densité de population est faible. Certains départements axent leur moyen sur une stratégie plutôt orientée sur les associations. Les « associatifs » sont au nombre de 14. Il y a seulement trois départements de France métropolitaine et les Outre-Mer qui suivent peu les recommandations nationales en mettant le sport en retrait. Les « spécifiques » entre elles ont des problématiques différentes.

La place des entreprises privées

Les infrastructures dites « légères » comme vue précédemment sont essentielles pour le développement de la pratique du sport en plein air Nous pouvons citer : un parc, les pistes cyclables ou encore les aires de jeux/sportives… Il est important qu’elles soient en adéquation avec l’architecture des villes/du lieu. De plus, elles sont un appui intéressant pour le développement durable. Plus les moyens alloués pour faire du sport augmentent plus on permet à tous de vivre en bonne santé et par ricochet on promeut le bien-être.

Les collectivités sont au cœur du processus de la mise en place de spots urbains mais pour que ce soit effectif, il est important que des entreprises privées soient intégrées dans ce processus. Par ailleurs, l’un des objectifs de l’ONU est que les villes intègrent le développement durable dans leur processus de décisions.

Les spots urbains

L’une des marques les plus intégrées dans la construction de spots urbains est Air Fit. Véritable marque pionnière, son modèle économique se base sur la construction en partenariat avec les collectivités des lieux de sports d’aujourd’hui et de demain. Il existe de nombreux constructeurs comme Agorespace, SMC2, Sport Urbain

Le basket 3X3 est un sport dit de « nouvelle génération » qui est en train de prendre un nouveau tournant. Le récent événement de 3X3 organisé par le streameur Domingo sur Twitch (en direct) vient corroborer nos propos. Le synopsis est le suivant. Quatre équipes qui se composent de quatre personnalités (pour faire des remplacements) venant de plusieurs secteurs et qui ont un point commun : le basket. Au niveau sportif les deux têtes d’affiche sont Tony Parker et Kevin Mayer. Rien que ça !!!

Avec une réelle possibilité de créer quelques choses d’esthétiquement beau, le nombre de terrains de 3X3 a augmenté. Sentant la possibilité de développement, le basket 3X3 est aussi sous la juridiction de la Fédération Française de Basketball. C’est dans cette démarche que la FFBB et l’Agence Nationale du Sport ont décidé de rénover ou de construire de nombreux spots de pratique. Ces derniers s’intègrent dans un plan global du nom de « Plan FFBB 2024 « INFRA » « . Une aide financière et technique sont notamment présentes à destination des communes. À Paris, de nombreux spots ont été créés avec des partenaires privés comme la Caisse d’Épargne.

Terrain Dupperé
Crédit photo : ©Gérard Sanz/Ville de Paris
Innovation autour du sport autonome

Le terme ludo-sportive est un terme en vogue. C’est une pratique qui intègre le côté sportif et la sensation de jeu. Par exemple, le nom du spot de la photo est le suivant : « Station ludo-sportive complète« . Elle est à destination du grand public avec un acheteur comme une collectivité. C’est ce type d’innovation qui permet d’avoir une réelle qualité de pratique en plein air. Ce type de spots est idéal à placer dans un parc ou même en plein cœur d’une ville. Par ailleurs, cet équipement est en adéquation avec l’accessibilité des personnes en situation de handicap.

D’après une étude Sport et Cycle, le taux de pratique a observé une augmentation de près de 6 points pour les runners. Nous retrouvons trois strates de pratiquants : les réguliers, les occasionnels et les « compléments ». Le running a ses adeptes et les marques l’ont bien compris. La R&D tourne à pleine régime : chaussures, accessoires, technologies… pour l’ensemble des niveaux de pratique.

Arrivant en vacances dans un nouveau lieu, il est intéressant d’avoir un endroit pour pouvoir poser ses bagages afin d’être plus libre dans ses déplacements. C’est en partant de ce postulat que des entreprises ont décidé de créer des consignes. Elles sont présentes proches des terrains de sport. Les objets qui sont présents permettent de pouvoir pratiquer du sport.

L’ensemble de ses avancés se répercute dans le monde du sport. Par exemple; la montre connectée a aujourd’hui une portée esthétique. Pour la compétition ou pour la santé, ces montres font partie du « starter pack » des sportifs autonomes.

Pour trouver le spot de vos rêves n’hésiter pas à vous rendre sur l’application Outspots.

Qu’est-ce que le handisport ?

Le handisport peut se définir de la manière suivante : c’est un sport dont les règles ont été aménagées pour qu’il puisse être pratiqué par des personnes ayant un handicap physique ou sensoriel. Il est intéressant de commencer en mettant en exergue un chiffre clef. D’après l’OMS (organisation mondiale de la santé), 15% de la population mondiale est en situation de handicap.

Le sport pour tous

Michael Steele/Getty Images

Les règles de chaque sport sont aménagées en fonction des spécificités de celui-ci et des conséquences du handicap sur la performance de l’athlète. Cependant, il est important de souligner que chaque personne en situation de handicap est unique et que les activités sportives (AS) doivent être adaptées à ses besoins et à ses capacités. Il est donc difficile de respecter drastiquement l’équité sportive malgré des classifications de plus en plus précises dans les différentes disciplines.

Bien que le handisport soit en développement, les mentalités ont encore du mal à évoluer. Cependant, des pays réalisent de véritables politiques, donnent l’exemple et permettent aux sportifs de faire des compétitions ou le Graal : les Jeux Paralympiques.

Des institutions publiques

Pour permettre au handisport d’avoir une place prépondérante dans la société française, il faut des organismes pour réguler l’ensemble de ces sports. L’une d’elles est la Fédération Française Handisport (FFH). Elle existe sous ce nom depuis 1977. Elle est chargée d’organiser, de promouvoir ou encore de développer les activités physiques et sportives (APS) pour les personnes handicapées.

À savoir, la Fédération a vu le jour en 1954 sous le nom d’Association des Mutilés de France (ASMF) et a observé plusieurs changements de nom. C’est une association reconnue d’utilité publique et membre du Comité Paralympique et Sportif Français, du Comité National Olympique et Sportif Français (CNSOF) et du Comité International Paralympique (ICF).

Le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF) est l’instance du mouvement sportif qui dirige, gère et supervise l’ensemble des acteurs qui proposent une offre sportive aux personnes handicapées en France. Elle existe depuis 1992. Le CNSOF est le pendant du CPSF. Créé en 1989, l’IPC est l’organe international. Cette instance a la charge de l’organisation des Jeux Paralympiques.

Ses différentes facettes

Le parasport
Trevor Williams

Avant de s’attarder sur le handisport, il est essentiel de revenir sur deux termes : le parasport et le sport adapté. Le parasport est une contraction des mots « paraplégique » et « sport ». Souvent le sport adapté est omis. Pour remédier à cette conjoncture, le Ministère en charge des sports a décidé que le parasport devient le nouveau terme pour désigner l’ensemble des sports réalisés par des pratiquants handicapés. Tandis que le sport adapté regroupe l’ensemble des sports qui ont pour cible les personnes en situation de handicap psychique et/ou mental.

Handisport individuel

L’individuel concerne l’AS en solo des personnes handicapées. Dans la partie individuel, on peut citer :

Handisport collectif
Victoire lors de l’Euro de rugby fauteuil (Equipe)

On retrouve aussi la pratique collective. Ce sont des sports qui se pratiquent à plusieurs. Nous pouvons ressortir les sports suivants :

Histoire du handisport

Son histoire

Fait souvent omis, il puise ses origines à l’Antiquité. Au cinquième siècle avant JC, le médecin grec Hérodicos de Sélymbrie est un véritable précurseur au niveau de la diététique et de l’importance d’une APS sur la santé. Il a notamment élaboré des exercices physiques pour se guérir de la maladie.

L’industrialisation intensive notamment en Angleterre au XIXème siècle a entraîné de nombreux accidents dans le cadre du travail. Les mineurs ont une place prépondérante dans les métiers dangereux. Après des dizaines d’années de travail, le docteur Nicoll et le physiothérapeute Colson mettent en place un centre de rééducation : « Berry Hill Hall ». Le nombre de mutilés après les Guerres Mondiales va rendre le centre connu. La natation qui permet d’axer le travail sur la mobilité, la coordination ou encore la force musculaire a été l’une des disciplines centrales de ce centre précurseur.

« The Silent Games » est un évènement précurseur qui a eu lieu en 1924. C’est la première compétition internationale regroupant des handicapés. Néanmoins, cette compétition est payante et n’est donc pas très populaire. À savoir au fil des années, la compétition devient gratuite. Aujourd’hui, son nom est la Deaflympics ou encore les Jeux Olympiques des sourds. Par ailleurs, elle se déroule tous les quatre ans.

Les Jeux Paralympiques

Sir Ludwig Guttmann, un neurologue allemand, est un nom essentiel à connaître dans l’histoire du handisport. Après la Seconde Guerre mondiale, il met en place une véritable politique de réinsertion par le sport. Les mutilés de guerre sont atteints physiquement mais surtout psychologiquement. La thérapie par le sport est un précepte que le médecin met au cœur de ses actions.

La XIVème olympiade a eu lieu à Londres, en 1948. Véritable événement international seulement trois ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’unité mondiale est l’un des points clefs de ces Jeux du « renouveau », on y retrouve 59 nations. À ce moment-là, c’est un record. J’ai réalisé un aparté sur ce moment d’histoire car en parallèle, une compétition regroupant 16 athlètes en chaise roulante se déroule. Ce sont les Jeux de Stoke Mandeville. Cette compétition poursuit un double objectif. Le premier a pour ambition de se servir de la lumière des JO pour montrer que les personnes handicapées ont aussi la capacité de pratiquer du sport. Le second est plus économique, des dons sont récoltés pour continuer à assurer la recherche et le bon fonctionnement de l’hôpital Stoke Mandeville.

Cantonnés dans un premier temps à l’Angleterre, les Jeux de Stoke Mandeville s’internationalisent au fil des années. À Rome en 1960, la compétition prend une nouvelle tournure. Organisée dans la même ville que les Jeux Olympiques italiens, la compétition accueille près de 400 athlètes de 23 nationalités différentes. Pour la première fois, l’ICF est partie prenante de la compétition.

La compétition des Jeux Paralympiques est donc née en 1960 mais puise ses origines plus tôt. Le terme Jeux Paralympiques n’a été officialisé qu’à partir de 1988. Cette appellation est donc rétroactive et commence bien en 1960.

En France

Le handisport a été introduit par Philippe Berthe. De plus, il est le créateur de l’ASMF en 1954 qui est la première instance en faveur du handisport. Son combat durant de nombreuses années a été de se battre pour que des politiques au plus haut niveau de l’État français soient mises en place. À noter qu’il a été combattant durant la Seconde Guerre mondiale durant laquelle il a perdu sa jambe.

À savoir la FFH met en avant 28 sports différents. Il y en a quinze qui figurent au programme des Jeux Paralympiques.

En ce qui concerne les classifications, il est important de dire qu’elles ont évolué au fil des années et des avancées médicales.

« L’idée est de mettre en place des outils scientifiques afin d’objectiver l’analyse technique. Ils ont, par exemple, en natation, calculé toutes les résistances provoquées par les déformations du corps »

Référent FFH

On comprend avec cette citation que l’objectif est d’avoir une homogénéité dans les catégories. C’est pourquoi parfois dans une même catégorie deux personnes n’ont pas le même handicap. En effet, d’après la science et des tests réalisés de façon officielle avant les différentes compétitions l’ensemble des athlètes d’une catégorie sont sur un pied d’égalité.

Il est intéressant de revenir sur le “Paralymquoi”. Pour le grand public, il est compliqué de comprendre toutes les différences de classification. C’est dans cette optique que la FFH en partenariat avec France Télévision a créé « Paralymquoi« . C’est une série de vidéos qui explique pour chaque discipline, les différentes classifications.

Par ailleurs, Lexi est une autre aide de référence. Elle explique avec des schémas les différents handicaps. De manière synthétique, la lettre correspond à la première du nom du sport. Ensuite, plus le nombre est élevé moins le handicap est contraignant pour la pratique sportive.

Ses bienfaits

Il apporte des bénéfices non négligeables pour la vie quotidienne. Bien évidemment en fonction du handicap certaines motricités sont plus ou moins intéressantes à travailler.

Physique

Voici quelques bienfaits sur le plan physique :

  • Amélioration de nombreux aspects grâce une activité régulière
  • Favorisation de l’intégration sociale et professionnelle. Le conseil peut venir d’institutions comme le département. Des projets peuvent être menés en concertation au niveau départemental/régional.
  • Développement de la puissance musculaire, de l’habileté et de l’endurance.
  • Renforcement du système cardiovasculaire et respiratoire
  • Amélioration de la coordination et de l’équilibre
  • Réduction des douleurs et des raideurs musculaires.
Psychologique

Le bien-être est un « état agréable résultant de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l’esprit ». Le sport est l’une des variables qui permet de l’améliorer.

Voici quelques bienfaits sur le plan psychologique :

  • Amélioration de la santé mentale et réduction du stress. La culture peut aussi être un levier. Celle-ci permet de s’évader.
  • Renforcement de la confiance en soi et de l’estime de soi. C’est essentiel pour faire la démarche de trouver un emploi.
  • Favorisation de l’intégration sociale et professionnelle : conséquence positive d’être bien dans sa tête. C’est un plus dans l’optique de trouver un emploi
  • Développement de l’autonomie et de l’indépendance
  • Réduction de l’isolement social : la sédentarité a un impact souvent sous-estimé.
  • Amélioration de la qualité de vie.
Social

L’intégration d’une personne handicapée dans la vie de tous les jours est essentielle. L’inclusion sociale doit être le but recherché. Le sport remplit un spectre très large d’un point de vue sociale.

Voici des bienfaits sur le plan social :

  • Faire des compétitions permet d’avoir un objectif quotidien. De plus, la rencontre et l’échange avec tes coéquipiers (ou adversaires) en fonction de la compétition est une plus-value.
  • Être inscrit dans une association sportive permet de développer un sentiment d’appartenance à une communauté. Le lien social est ici développé. La partie « conseil » peut aussi se développer à travers les membres du club qui ont des problématiques similaires.
  • Le sport permet de réaliser une réadaptation physique voir une rééducation psychologique notamment dans les clubs. Les deux combinés sont la clef pour s’intégrer socialement.
  • Développement de l’autonomie et de la confiance en soi grâce à l’APS.

Ses défis

À l’occasion de la Journée nationale du sport et du handicap, l’ensemble des acteurs du monde du parasport, reviennent sur les défis à relever. L’un d’eux est que seulement 5,5 % des personnes handicapées pratiquent une activité en club, contre 22,5 % des personnes valides.

C’est en partant de ce postulat que je vais ressortir quelques raisons pour expliquer cet écart abyssal. Avant toute chose, il est important de notifier que certains exemples ne sont pas exclusifs aux handicapés et peuvent concerner une grande partie de la population.

L’accessibilité, un problème généralisé
KENZO TRIBOUILLARD/AFP

Pour commencer, les personnes en situation de handicap peuvent être confrontées à des difficultés d’accessibilité aux infrastructures sportives. En effet, de nombreux équipements ne sont pas adaptés aux personnes en fauteuil roulant (ou autres). Comment envisager de pratiquer du sport alors qu’on ne peut même pas se rendre sur le lieu ? La réponse est malheureusement idoine.

Par ailleurs, les coûts liés au handisport peuvent être élevés. Dans un premier temps, on peut mettre en avant le coût de l’achat de matériel spécifique. Par exemple, l’achat d’un fauteuil roulant pour pratiquer du basket va demander des moyens élevés.

En outre, les personnes en situation de handicap peuvent être confrontées à des préjugés et des stéréotypes négatifs de la part de la société. Ces préjugés peuvent se traduire par une sous-estimation de ses capacités. L’effet boule de neige fait que cela engendre une discrimination dans l’accès aux équipements sportifs. Dans la même veine, les handicapés peuvent également être confrontés à des barrières psychologiques qui empêchent de se lancer dans la pratique du handisport.

La santé, un frein qui doit avoir une aide extérieure

Enfin, ils peuvent être confrontés à des problèmes de santé qui peuvent limiter leurs capacités à pratiquer une APS. C’est là où la médecine du sport rentre en jeu. Depuis 2017, le sport sur ordonnance se structure pour amener la personne à la discipline adéquate. Pour en savoir plus, n’hésiter pas à lire l’article sur les Maisons Sport-Santé.

Pour aller plus loin, il faut savoir que selon une étude (mars 2023) du Conseil économique, social et environnemental (CESE), seulement 20 % des personnes handicapées pratiquent une AS régulière. Il est donc essentiel que l’État décide de mettre en place une véritable politique publique pour que la place du handisport change.

Quelles sont les solutions ?

Cérémonie d’ouverture/Jeux Paralympiques

La sensibilisation du public à l’importance du handisport est un élément-clef pour son développement. Les médias ont un rôle important à jouer dans cette quête. Pour cela, la diffusion d’évènement handisport est un point prépondérant. Je trouve cette donnée intéressante : lors des Jeux Paralympiques 2020 Tokyo : plus de 100 heures de direct ont été diffusées par France Télévisions sur la F3 et la F4. Il reste encore beaucoup de travail à titre de comparaison en 2012, les Anglais ont eu le droit à 150 heures de direct. Les horaires et le lieu sont deux variables qui peuvent expliquer cet écart.

La visibilité, la clef
Logo du mondial d’athlétisme

Néanmoins à part les Jeux paralympiques, il n’y a quasiment aucune compétition diffusée en clair. Lors de diffusions de marathon notamment dans la ville de Paris, on peut voir certains athlètes handisports qui partent en amont.

Les prochains Championnats du Monde para-athlétisme vont avoir lieu du 8 au 17 juillet 2023 à Paris. L‘Equipe est un acteur majeur de cette prochaine compétition. Leur objectif est d’avoir une couverture digne des plus grandes compétitions.

« Ces Championnats du monde font partie des Grands événements sportifs internationaux (GESI) de ces prochains mois au même titre que la Coupe du monde de rugby, les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques de Paris« 

Laurent Prud’homme, Directeur général du groupe

Cette semaine d’épreuves va permettre de mettre en place une véritable politique pour la sensibilisation. Les réseaux sociaux vont évidemment jouer un rôle prépondérant dans cette stratégie qui doit être multimodale.

En outre, le tissu sportif doit être mis en avant. Toutes les personnes qui permettent quotidiennement aux sportifs de réaliser leurs performances doivent avoir une place centrale durant les diffusions. En outre, l’ANS réalise une nouvelle stratégie avec une formation centrée sur la proximité. Le budget départemental doit donc être conséquent afin d’avoir une organisation la plus proche possible des pratiquants. Pour avoir une « force de frappes », le budget régional doit être aussi grand.

La technologie, une réelle aubaine ?
Bryn Lennon/Getty Images

Par ailleurs plus tôt dans ce texte, j’ai mis en avant le prix excessif de certains matériels. Dans la même lignée, on peut dire que la technologie révolutionne continuellement la pratique. Par exemple, avoir un fauteuil dernier cri très maniable permet d’appréhender la compétition para de la meilleure des manières.  On peut même se demander si la recherche technologique est une bonne chose pour l’équité sportive ?

Pour qu’une personne aille faire du sport, avoir une personnalité qui nous inspire est un plus non négligeable. Il est prouvé que lorsqu’un sportif ou une équipe performe lors de compétitions retransmises en clair, la rentrée suivante le nombre de licenciés augmente. Le handisport ne doit pas échapper à la règle.

Le financement doit être une partie où le monde du sport doit travailler et donc par ricochet le monde de l’handisport. L’Agence Nationale du Sport a une politique de subvention avec une augmentation dans l’optique des JP de Paris 2024. Le privé doit être une variable à actionner de manière plus importante. Le partenariat ou le sponsoring sont les deux aspects les plus souvent utilisés. Les acteurs doivent mettre une stratégie pour que les moyens privés soient plus importants. De plus, l’argent doit être mis sur toutes les strates notamment dans le handisport loisir.

Pour conclure, les Jeux Paralympiques doivent être la pierre angulaire d’un plan massif (accessibilité, formation, médiatisation, professionnel…) pour mettre les personnes handicapées au sport. Les institutions publiques doivent comprendre que c’est une aubaine pour la santé, le social, la psychologie, la confiance en soi… pour l’ensemble des Français et en particulier les personnes en situation de handicap.

Pour pratiquer du handisport, n’hésitez à consulter l’ensemble des sports que nous proposons sur Mobby.


Qu’est-ce que le Sport Adapté ?

Le sport adapté comprend l’ensemble des sports qui ont pour cible les personnes en situation de handicap psychique et/ou mental. Il ne prend pas en compte le handisport.

Mais alors, qu’est-ce que le handisport ?
Handisport Open Paris : une réussite humaine et sportive | Journal des Activités Sociales de l'énergie
©Didier Delaine/CCAS

Le handisport regroupe les sports pour les personnes en situation de handicap physique ou sensoriel. L’un des enjeux de pratiquer du sport est d’améliorer son bien-être. Il peut être aussi physique que mental. Depuis quelques années, le parasport est un mot que l’on voit de plus en plus.

Mais alors, qu’est-ce que le parasport ?
Il y a deux Côte-d'oriens dans l'équipe de France de rugby fauteuil championne d'Europe face à l'Angleterre
© Maxppp – Denis TRASFI

À l’origine, le mot est une contraction des mots « paraplégique » et « sport ». Souvent dans le sport pour les personnes souffrant de handicap, le sport adapté est omis. Pour remédier à cette conjoncture, le Ministère en charge des sports a décidé que le parasport devient le nouveau terme pour désigner l’ensemble des sports réalisés par des pratiquants handicapés.

Pour mieux comprendre les termes évoqués en amont, il est intéressant de mettre en avant les différents handicaps :

  • Moteur
  • Visuel
  • Auditif
  • Psychique
  • Déficience intellectuelle
  • Multi-handicaps
  • Trouble du spectre de l’autisme.

Comment définir le sport adapté ?

Nous allons commencer par définir le sport. D’après le dictionnaire « Le Robert », le sport se définit de la manière suivante : activité physique (AP) exercée dans le sens du jeu et de l’effort, et dont la pratique suppose un entraînement méthodique et le respect de règles. Le mot « adapté » résulte du mot plus large, adaptation. Nous pouvons la définir comme l’action d’adapter ou de s’adapter et des modifications qui en résultent. Les modifications peuvent intervenir au niveau fonctionnel. Cela signifie que les règles des disciplines vont être transformées pour pouvoir convenir aux personnes adaptées.

L’histoire du sport adapté

Eunice Kennedy Shriver, Founder Of Special Olympics, Remembered On 100th  Birthday | WBUR NewsWally Fong/AP File

Eunice Kennedy Shriver est un nom qui a une résonance. Et pas seulement parce que c’est la sœur de l’ancien président des États-Unis, John Fitzgerald Kennedy. Cette dernière a œuvré pour mettre en place des solutions pour aider les personnes en situation de handicap mental. Pour cela, elle s’appuie sur de nombreux rapports de médecins américains qui préconisent la réalisation d’une AP.

Elle va être à l’origine de la création des camps Shriver. Ils voient le jour au début des années 60. Le premier se déroule sur plusieurs jours dans la région du Maryland. L’objectif est d’apporter une solution par le sport à l’image d’une colonie mais adapté aux handicaps des participants. Ils ont une portée seulement thérapeutique. Le succès est tellement important qu’ils se déploient dans la strate scolaire. À savoir, plus la pratique de sports est inculquée tôt, plus les jeunes garderont ce mécanisme tout le long de leur existence.

Une vision plus sportive fait son bout de chemin. L’International Special Olympics Games voit le jour en 1968. Il se déroule proche de la fondation Kennedy, à Chicago. La performance sportive est visée mais ce n’est pas le plus important. Lors de la cérémonie d’ouverture Eunice Kennedy Shriver a dit cette phrase qui deviendra la devise : « Donnez-moi l’occasion de gagner. Mais si je n’y arrive pas, donnez-moi la chance de concourir avec courage ». Nous voyons que la philosophie des camps Shriver est inculquée dans les Jeux olympiques Spéciaux.

Une épreuve avec une portée mondiale

2023 Special Olympics World Summer Games - Wikipedia

Son succès fait que dès la seconde édition en 1970 un pays comme la France y participe. La déclinaison en Jeux d’hiver se réalise en 1977. Malgré un ambassadeur comme la légende de la boxe Mohamed Ali, la compétition reste en dehors du giron du CIO.

L’album « A Very Special Christmas » produit par Jimmy Iovine est un succès à plusieurs millions de dollars. Il a été créé dans le but de reverser les fonds à Healthy Athletes. C’est le fond créé pour aider les personnes handicapées et les participants aux Jeux olympiques Spéciaux. À noter qu’un comité d’athlètes a vu le jour pour mettre en avant le projet des Jeux Spéciaux.  

Il faut attendre 1988 pour que la compétition soit reconnue comme olympique. Elle peut enfin se tenir en dehors des États-Unis. En 1993, l’Autriche accueille le projet. Fait insolite, Eunice Kennedy Shriver est la seule femme américaine à avoir eu gravée sa tête sur les pièces américaines de son vivant, en 1995. Sa mort en 2009 est honorée de manière grandiose.

Au fil des années l’épreuve se déroule dans des continents différents. L’Asie avec la Chine en tête prend des dispositions pour le développement de programme pour ses déficients mentaux. En 2023, les Jeux Olympiques Spéciaux 2023 se dérouleront à Berlin du 17 au 25 juin. Des milliers d’athlètes sont attendus pendant les neuf jours de compétitions. Ceux d’hiver ont eu lieu au Canada en mars 2023.

Une présence aux Jeux Paralympiques ?
La cérémonie des Jeux paralympiques en images.
© IVAN ALVARADO/REUTERS

En amont, nous avons vu que le sport adapté a sa propre épreuve d’envergure internationale. Mais une question se pose. Le sport adapté est-il intégré dans la grande fête du parasport ?

La première édition des Jeux Paralympiques a eu lieu en 1960 à Rome. Elle est l’initiative de Ludwig Guttmann. Ce dernier, médecin de formation, décide dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale de créer une compétition avec les personnes handicapées. Les Jeux de Stoke Mandeville voient donc le jour en 1948. Son succès est rapide et l’UCI accorde le nom de Jeux Paralympiques à la compétition.

Pour le Pape Jean XXIII, L.Guttmann est « le De Coubertin des Paralysés ». Avec une vision plus sportive au fil des éditions le but thérapeutique du début disparaît. La compétition est longtemps réservée aux handisports, les personnes en situation de handicap mental ne font leur apparition qu’en 1996.

Sur chaque logo des Jeux Paralympiques, nous retrouvons trois branches de couleur rouge, bleu et vert. Tout d’abord, les couleurs représentent les couleurs les plus représentées sur les drapeaux. Les branches s’appellent des « Agito(s) » qui signifient en latin « Je bouge ». Le mouvement est ce qui est recherché à travers cette représentation.

Les Jeux paralympiques de Sydney

Jeux paralympiques d'été de 2000 — Wikipédia

Un des plus grands scandales du sport va remettre en jeu leur présence. Ils seront exclus de la « fête » de 2001 à 2012. En 2000, lors des Jeux à Sydney, l’équipe espagnole de basketball remporte le tournoi. Problème, les révélations d’une journaliste ébranlent le monde du sport. Pour elle, 10 des 12 sportifs n’étaient pas déficients mentaux. Après enquête, ses dires se sont avérés vrais. En 2001, toute une strate du parasport est suspendue des Jeux Paralympiques. Le retour des déficients mentaux ne s’effectue qu’en 2012 à Londres. De nombreux films/documentaires ont été effectués à partir de cette histoire.

La difficulté de coupler le sport compétitif et le sport adapté notamment vis-à-vis de la triche rend les performances des athlètes intègres encore plus impressionnantes. Pour les JP 2020 à Tokyo, la délégation française a emmené six sportifs. À savoir qu’au Japon, il y avait trois disciplines incluant des sportifs de sport adapté : le para tennis de table, le para athlétisme et la para natation. Soit seulement 5% de l’ensemble de la délégation mondiale.

La classification dans le sport adapté

Sport santé - Sport AdaptéFFSA

La classification définit le degré de handicap de l’individu et permet donc de le classer dans la classification adéquate. Le cas échéant, le test permet de voir si le sportif a les capacités à concourir à des compétitions de haut niveau. D’après la fédération française de sport adapté (FFSA), on en retrouve trois : AB/BC/CD.

Pour savoir, la classification inhérente à l’individu, on évalue s’il est capable de réaliser des tâches dans quatre catégories : socialisation, communication, motricité et l’autonomie. Dans chacune de celle-ci, il y a environ une quinzaine d’items. Une lettre est mise en fonction de la réussite du protagoniste :

  • A=Non, n’est jamais capable de réaliser la tâche
  • B=En partie, n’est jamais capable de réaliser la tâche en totalité
  • C=Oui parfois, est capable de réaliser la tâche totalement mais pas à chaque fois
  • D=Oui toujours, est capable de réaliser la tâche totalement à chaque fois.

Si le sportif obtient principalement des AB, il est « capable de faire des choix simples, de situer son corps dans un espace connu ». Pour cette classe, une section de haut niveau existe néanmoins le sport de manière loisir est souvent recommandé. En cas de AB trop conséquent, la participation à des compétitions de haut niveau lui sera interdite. En ce qui concerne BC, cette classe est en capacité « d’interagir dans des relations privilégiées, d’élaborer des stratégies simples d’action ». Enfin, en ce qui concerne CD, elle peut récolter « des informations pertinentes, élaborer des stratégies complexes, tenir un rôle dans le groupe ».

Le but de réaliser ce travail est de pouvoir réaliser un championnat avec des protagonistes ayant les mêmes degrés de handicap. En France, un club peut accueillir plusieurs licenciés de différentes disciplines

Un handicap invisible
Handicap invisible en entreprise adaptée

Un handicap invisible peut se définir de la manière suivante. C’est un handicap où une personne tierce n’a pas la capacité de voir que la personne est en situation de handicap si cette dernière ne le dit pas. Lorsqu’une personne est en fauteuil roulant, il est plus facile de savoir s’il est handicapé. De manière non exhaustive, on peut citer :

  • Déficience visuelle ou auditive
  • Trouble mental
  • Dyslexie ou dyspraxie
  • Maladie chronique…

Dans le journal Le Monde, Marc Truffaut, président de la FFSA tient ces propos lourds de sens :« S’il n’y a plus d’athlètes en handisport, c’est parce qu’ils représentent plus de handicaps ». Un championnat aura plus de visibilité avec des sportifs ayant un handicap visible que s’il est invisible.

Après le scandale qui a été évoqué en amont, la question du contrôle se pose. Aujourd’hui, pour pouvoir faire les compétitions, les athlètes sont obligés de réaliser de nombreux tests.

De plus, au niveau de l’accompagnement il faut connaître parfaitement son athlète. Ces sportifs sont plus susceptibles d’être en détresse psychologique et ont une vie quotidienne qui demande des efforts plus importants. D’après APF France handicap, 80% des personnes en situation de handicap ont un handicap invisible.

Quelle vision pour le sport adapté ?

Agence nationale du sport — Wikipédia

La « nouvelle » entité du sport français, l’Agence Nationale du sport a récemment augmenté les moyens pour le sport adapté. Pour toucher l’une de ses subventions, il faut soumettre un des projets sportifs territoriaux (PST) qui rentre dans le spectre.

Dans un plan de la Fédération Française de sport adapté, les trois axes actuels de la fédération sont :

  • Amplifier l’offre de la pratique d’AP et sportives adaptées à chacun
  • Favoriser l’engagement des personnes en situation de handicap mental, psychique et/ou présentant des troubles associés à l’autisme, dans la prise de responsabilité au sein de la vie associative fédérale
  • Réussir l’héritage partagé des Global Games 2023 et des Jeux Paralympiques 2024.

Les Global Games 2023 sont les championnats du monde de sport adapté et regroupent 13 sports. Ils se déroulent en France, à Vichy, du 4 juin au 10 juin. Les sports que l’on retrouve sont les suivants : athlétisme, aviron, basket, cyclisme, équitation, futsal, handball, judo, karaté, natation, taekwondo, tennis et tennis de table.

À savoir, chaque ligue à un référent régional, ces derniers doivent faire appliquer les directions suivantes :

  • Développement de la pratique
  • Développement de l’éthique et de la citoyenneté
  • Promotion du sport santé
  • Accession territoriale au sport de haut-niveau.

Ils ont aussi la charge de la distribution des subventions. Pour l’accompagnement des clubs de sport adapté sur ces missions, c’est le Comité Départemental du Sport Adapté qui s’en charge.

La doctrine du sport scolaire

Un des éléments importants à mettre en avant dans l’expansion du sport adapté est l’école. Cette entité se doit d’être au centre d’un meilleur accès/accompagnement dans la pratique du parasport.

Pendant longtemps, le sport n’était vu que par une doctrine militaire. Pour beaucoup dont Philippe Tissié, le sport à l’école doit être enseigné d’une manière « moins militaire« . C’est le cas de le dire. Après des années de « combat » avec les plus hautes instances du pays, les Instituts régionaux d’éducation physique (1927) voient le jour.

Les points défendus par P. Tissié sont une politique de santé, l’obligation scolaire d’une éducation physique raisonnée et un spectre scientifique. Pour cela, il est nécessaire de former les futurs professeurs d’éducation physique. Au fil des années, le cursus devient de plus en plus théorique avec une intégration en 1981 au ministère de l’Éducation Nationale. La maîtrise du corps humain afin d’adapter les cours est essentielle.

La loi du 11 février 2005 a été une étape importante dans l’inclusivité. Elle stipule notamment que « toute personne handicapée a droit à la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale, qui lui garantit, en vertu de cette obligation, l’accès aux droits fondamentaux reconnus de tous les citoyens ainsi que le plein exercice de sa citoyenneté ». Le sport rentre aussi dans le spectre d’actions.

« Vivre ensemble »
Assiste-t-on à la fin du vivre-ensemble aux États-Unis ? - Major-Prépa

Le professeur de sport doit veiller à deux points : l’intégration et l’adaptabilité. L’enjeu est que l’enfant ait une activité cohérente par rapport au reste de la classe. L’élève a un référent pédagogique qui connaît ses facultés. Le professeur peut voir avec ce dernier pour choisir les sports les plus propices au « vivre ensemble ». Plus le niveau d’étude est élevé, plus l’enseignant doit aller dans la direction de « construire des connaissances qui lui permettront de s’entraîner par lui-même ». En effet, le sport se pratique de plus en plus de manière autonome.

Le sport à l’école aide de nombreuses personnes en situation de handicap à en pratiquer au minimum une fois par semaine. Cependant, d’après une étude réalisée par l’INSEP, la baisse de la pratique du sport est drastique à la fin de la scolarisation. Néanmoins, cette baisse s’observe dans la population de manière globale. À l’école, le bien-être est envisagé dans trois dimensions : physique, moral et social. À l’inverse le côté sportif n’est pas le but recherché.

Pour accompagner au mieux les élèves handicapées de nombreuses formations très poussées ont vu le jour. On retrouve :

  • CAPA-SH : certificat d’aptitude professionnelle pour les aides spécialisées. Adaptation de la scolarisation des élèves en situation de handicap
  • CAEI : certificat d’aptitude à l’éducation des enfants et des adolescents déficients ou inadaptés
  • CAPSAI : certificat d’aptitude aux actions pédagogiques spécialisées d’adaptation et d’intégration
  • CA-SH : certificat complémentaire pour les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de handicap
  • CAEA : certificat d’aptitude à l’enseignement des enfants arriérés…
Une politique sportive
Nelson Mandela et François Pinaar CDM rugby 1995 sport et politique
Crédit : Colorsport

Il est intéressant de revenir sur le terme d’ « éveil du corps vivant ». Cette expression permet de mettre en avant une politique du sport portée sur l’humain. On peut citer les sports suivants de manière non exhaustive : le yoga, l’apnée ou encore la marche nordique. Il est évidant que certains sports sont plus faciles que d’autre à pratiquer au sein d’une structure scolaire. La notion de plaisir est aussi une variable importante à mettre en exergue. Si celle-ci est présente, l’attirance à réaliser une activité sera plus importante.

Depuis le séminaire de l’Unesco en 2005 en faveur d’une éducation physique de qualité, certains aspects de l’EPS ont été fixé :

  • Pas de discrimination des élèves
  • Ne pas copier-coller ce que réalise les professionnels
  • Pas d’engagement physique au-delà de sa motricité quotidienne
  • Activité « facile » dans l’optique de ne pas décourager les élèves.
  • etc…
Le sport, une économie importante
la Mutualité Francaise Sud partenaire du congrès AFAPA pour faire le point sur les activités physiques et le sport adapté
Mutualité française

Il est intéressant de mettre en exergue, le sport comme un outil au quotidien pour réaliser des économies liées à des protocoles de santé. Évidemment, le sport ne doit pas se substituer à la médecine du sport.

Pour en savoir plus sur tout le delta du sport au service de la santé. N’hésitez pas à lire l’article sur « Les maisons sport-santé, au service de quel public ? ». Vous en saurez plus sur les différents niveaux de prévention, le problème de l’inactivité physique notamment sur la sédentarité. Mais aussi, l’accompagnement que peuvent réaliser les Maisons sport-santé sur le déroulement d’activités physiques.

Pour plus d’informations concernant le Sport Adapté :

Les maisons sport-santé, au service de quel public ?

Que signifient maisons sport-santé ?

Les maisons sport-santé (MSS) sont des structures qui sont généralement associées à une association, un hôpital, un établissement sportif ou des plateformes digitales. En ville ou en campagne, l’objectif est de créer un véritable réseau de centres sur le territoire français. C’est dans cette optique, qu’une MSS mobile a été créée, la Shizen-Sport-Santé. On peut la retrouver dans les rues de Paris. En allant au plus près des concitoyens, elle encourage ces derniers à la reprise d’activités physiques ou sportives (APS). De plus, on a moins la sensation d’être dans un univers médical.

Avant d’aller plus loin, il est important de revenir sur le terme important de sport-santé.

Le sport peut se définir de la manière suivante. C’est une activité physique (AP) visant à améliorer sa condition physique. La santé est l’état de bon fonctionnement de l’organisme. Cette définition du Larousse est très vague, l’OMS apporte des éclaircissements : « un état de bien-être physique, psychologique et social et les AP participent de cet état ». Les deux mots ensemble ont une signification. Le sport santé « recouvre la pratique APS qui contribuent au bien-être et à la santé du pratiquant conformément à la définition de la santé par l’organisation mondiale de la santé (OMS) » d’après le ministère chargé des Sports.

Le sport a un impact sur plusieurs aspects de la santé d’après la diététicienne Catherine Conan pour Le Journal des Femmes Santé :

  • Réduire le risque des maladies cardio-vasculaires et d’hypertension artérielle
  • Augmenter l’endurance de l’organisme, ainsi que la résistance et la souplesse du corps
  • Conserver des os solides afin de limiter le risque d’ostéoporose Anticiper les lombalgies (« mal de dos »)
  • Prévenir les rhumatismes inflammatoires chroniques
  • Renforcer l’efficacité des fonctions immunitaires et allonger leur durée de vie.

Quel est le delta du bien-être ?

Le bien-être est un « état agréable résultant de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l’esprit ». Les bienfaits sont vastes et permettent en outre d’augmenter sa confiance en soi, d’améliorer sa qualité de sommeil, développer ses capacités cognitives…

Le terme de bien-être apparaît pour la première fois dans les politiques de prévention du vieillissement au cours de la seconde moitié du XXème siècle. Le terme « rester actif » est martelé mais chaque personne doit être vue comme une personne individuelle. Pour appréhender le bien-être les variables suivantes peuvent y contribuer : le bonheur, la satisfaction, le plaisir, l’utilité ou encore la qualité de vie.

La notion de liberté réelle qui met en exergue le fait de pouvoir choisir son existence en est un facteur. Pour calculer, le bien-être d’un pays, le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) prend trois variables le PIB, la santé et l’éducation. L’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques) met plus en avant le bien-être subjectif. Il permet d’intégrer le ressentie de la population, le sentiment de bien-être (peut) se corréler à la justice sociale du pays.

Au niveau individuel

Au niveau individuel, ce sont un peu près les mêmes variables. Chaque individu a des aspects qui contribuent plus ou moins à son bien-être personnel. Le bien-être subjectif porte notamment sur la comparaison aux autres, les aléas du quotidien, son impression de faire quelques choses qui donne du sens à son quotidien…

Une digression sur le terme Welfarisme est important. Le mot « welfare » signifie bien être en anglais. C’est un courant qui met en avant le fait que les actions politiques doivent prendre en compte en premier lieu les conséquences de celle-ci. Plus largement, le bien-être doit être une quête au niveau de la politique d’état qui découlera au niveau de l’individu.

Dans tous les cas, le bien-être peut être amélioré avec le sport santé. C’est un concept important à aller chercher pour se sentir mieux au quotidien.

Quel est le delta de la santé ?

Rien de mieux que de commencer par un fait impactant :

La santé est le domaine le plus important pour les Français.

Kantar 2020 / Institut Paul Delouvrier

En partant de ce postulat, il est essentiel pour les autorités de mettre tout en œuvre afin d’avoir un système compétent.

Le 5 mai 1891, le terme d’État-providence fait son apparition. L’objectif est d’avoir une politique avec des actions concrètes de dépenses sociales et de redistribution dans des secteurs comme l’économie ou le sociale. Plus concrètement, l’État se porte garant de la protection des individus contre les risques. L’exemple le plus explicite est l’endettement massif de la France pendant la crise du Covid. Un éventail massif d’aides a été actionné pour essayer d’aider au maximum les concitoyens.  

Le sport santé a un spectre très large

Trouver le sport qui correspond à sa problématique est essentiel. Pour aider, le sport santé se décompose en trois niveaux de prévention. On retrouve, la prévention primaire. Elle concerne les personnes sans problématique de santé. La sensation de se sentir mieux dans son corps au quotidien est ce qui est recherchée. Il y a ensuite la secondaire qui porte sur les personnes avec une maladie non transmissible. Cela impute les personnes qui ont des atteintes cardiovasculaires, une maladie cancéreuse ou encore des maladies respiratoires chroniques. Enfin, la prévention tertiaire est la dernière strate. Elle implique les maladies à affection longue durée (ALD). Ici, on touche à la maladie d’Alzheimer, au problème respiratoire chronique grave, aux troubles bipolaires…

L’APS doit poursuivre une véritable stratégie de manière décentralisée pour s’incorporer dans les spécificités des tissus régionaux. C’est un véritable enjeu de santé publique. Pour proposer les solutions adéquates, il faut des moyens ainsi qu’une coopération avec les acteurs du domaine de la santé et du sport. L’objectif est de lutter contre l’inactivité physique et la sédentarité.

L’inactivité physique est le fait d’avoir un exercice physique (quotidien)/une activité physique (loisirs)/une pratique sportive inférieure à un seuil recommandé. L’OMS définit ce seuil à 30 minutes pour les adultes (5 fois par semaine) et à 60 minutes pour les enfants. En fonction de la personne, il faut plus ou moins pratiquer.  

« 72 % des Européens sous-estiment les risques de la sédentarité pour la santé »

Assurance Prévention

La sédentarité correspond au temps passé assis ou allongé entre le lever et le coucher. D’après l’ANSES, elle est trop importante à partir de 8 heures par jour en position assise. Elle augmente les risques d’attraper une maladie chronique ou une maladie cancéreuse.

Comment s’articule le sport santé au quotidien ?

Cette politique doit se traduire par des actions concrètes sur le « terrain ». C’est dans cette optique que la PEPS qui se traduit par la prescription d’exercice physique pour la santé a vu le jour.

« Ne pas prescrire une activité physique adaptée (APA) à un patient chronique est une perte de chance pour lui »

François Carré – Co-auteur Activité physique, prévention et traitement des maladies chroniques.

Cette citation lourde de sens démontre l’importance de la prescription d’une AP tout le long du processus de la maladie d’un patient. En 2017, le sport sur ordonnance fait son apparition :

« Dans le cadre du parcours de soins des patients atteints d’une affection de longue durée, le médecin traitant peut prescrire une APA à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical du patient. »

Décret : 30 décembre 2016

À l’origine, les ALD étaient les seules maladies intégrées dans le cadre du sport sur ordonnance. Depuis mars 2021, le spectre d’action s’est élargi et prend en compte les « maladies chroniques et présentant des facteurs de risques ». Il concerne les personnes souffrant de dépression, d’obésité ou encore d’hypertension. Ce sont les médecins généralistes et spécialistes (depuis 2021) qui sont en capacité de le délivrer. Les types de personnes capables de dispenser une AS (activité sportive) sont limités. On retrouve, les coachs APA (diplôme), les professionnels paramédicaux et enfin les personnes certifiées par une fédération sportive. Les Maison sport-santé sont un lieu privilégié.

Le bilan médico-sportif

Pour amener, les patients à pratiquer une AS le bilan médico-sportif (BMS) a vu le jour. Il s’agit d’un entretien individuel (motivation, niveau d’activité physique, test physique…) qui permet d’encadrer la reprise du sport. À noter que cela concerne aussi les personnes en situation d’obésité. Il y a un suivi qui comprend notamment un bilan intermédiaire et un bilan final.

La formation aux bons procédés pour le sport santé est impérative, il faut amener le patient vers le sport adéquat. Vidal est une source agrée qui référence les produits de santé, en France. Cette marque a créé un dictionnaire recensant les caractéristiques physiques, physiologiques et mentales de chaque discipline. Le CNOSF et la SFMES ont validé les prérogatives. C’est une aide non-négligeable pour les médecins. Il existe aussi des centres médico-sportifs (CMS) qui permettent de faire le relais avec les médecins généralistes. Ils proposent aussi l’encadrement d’APS.

Par ailleurs, il est essentiel de pratiquer du sport une fois que la maladie est vaincue afin d’accélérer sa remise en forme.

Dans quelle mesure, il est important de pratiquer le sport-santé avec plaisir ?

« J’ai la flemme » pour de nombreuses personnes pratiquer du sport se résume souvent à cette phrase. Pour éviter cela, un apprentissage avec plaisir d’une APS dès le plus jeune âge réduit les chances qu’à l’âge adulte il ne fasse rien. À l’image des capacités d’apprentissage plus importantes lors de sa jeunesse, la réalisation d’APS dès l’enfance et qui perdure permet d’installer un habitus. D’après Pierre Bourdieu, l’habitus se définit comme un « système de dispositions durables et transposables ».

Il est bon de rappeler que des activités comme le ménage ou le bricolage sont des AP. Le sport en soi permet de créer des endorphines qui procurent du plaisir. Il existe plusieurs techniques pour pouvoir se re(lancer) à pratiquer un sport. Dans un premier temps, il est important de trouver le sport qui correspond à ses envies. Découvrir un sport totalement inconnu peut être intéressant afin de sortir de sa zone de confort. 

En fonction de la personnalité, il est possible de se mettre des objectifs/mesurer sa progression. Attention, ils doivent être SMART (spécifiques, mesurables, atteignable, réalistes et temporels), l’enjeu est de ne pas se freiner à cause de ses derniers. L’un des autres points clefs est de se créer une routine. C’est l’un des avantages de s’inscrire dans une association. C’est plus facile de reprendre le sport de manière « cadrée » plutôt qu’en autonomie.

Réaliser une APS avec plaisir augmente les chances de la réaliser plus régulièrement. Malgré tout, le résultat peut être le plaisir en soi. Par exemple, il est difficile d’en ressentir en faisant du ménage. À contrario, lorsqu’on voit le résultat on a le sentiment d’avoir réalisé une bonne action. 

Pour qui, le sport santé est-il utile ?

Ici, le sport doit se définir comme un exercice physique (ou AP). La fameuse maxime : « no pain, no gain » est popularisé par un homme qui a marqué l’histoire des États-Unis, Benjamin Franklin. Cette expression peut se traduire de la manière suivante : « pas d’effort, pas de récompense ». C’est un peu la phrase clef pour devenir un sportif de haut niveau.

Pour que l’activité physique soit bénéfice, il n’y a pas besoin de pratiquer le sport de haut niveau. D’après, le Dr Alexandre Feltz, il faut (au minium) pratiquer une activité physique légère et modéré. Par exemple, la marche, le yoga… rentrent dans ce spectre. L’une des premières choses à réaliser est de transformer les actions du quotidien en AP. À savoir, plus on va faire de sport (en durée) plus on aura un gain.

OMS met en avant très souvent le chiffre de 10 000 pas comme point de référence. Ce chiffre doit s’adapter en fonction de la personne. Il est issu d’une campagne publicitaire réalisée pour les JO de Tokyo 1964. Ces jeux ont permis d’enclencher une nouvelle politique de santé, dans le pays du soleil levant, de grande envergure. Aujourd’hui, le Japon fait parti des pays où l’on marche le plus.

Le sport santé est-il un médicament en or ?

Pour comprendre l’importance du sport dans le monde de la médecine, la Haute Autorité de Santé recommande de prescrire une AP avant une intervention médicamenteuse. Pour aller plus loin, les thérapeutiques non médicamenteuses sont dans la loi de santé depuis 2016.

La dépression a longtemps été un sujet ignoré alors que d’après la Commission Européenne c’est une cause certaine d’incapacité de travail. En 2020, c’est même la première cause, la crise du Covid n’a pas aidé. D’après l’OMS, la dépression se caractérise par une tristesse persistante et un manque d’intérêt ou de plaisir pour des activités auparavant enrichissantes ou agréables. C’est un handicap psychique qui sur le long terme peut avoir des effets dévastateurs. Pour éviter d’arriver à ce niveau, l’une des premières strates à actionner est la mise en place d’un programme d’AP.

La pratique de sport de sport régulière permet d’atténuer les risques cardiaques ou encore les AVC. Elle agit comme un véritable antidépresseur. L’APS a toujours joué un rôle secondaire mais en 2008 tout change. Le PNAPS (Plan National de prévention par l’Activité Physique ou Sportive) est édité en 2008 par Jean-François Toussaint. Ce rapport de 300 pages donne les lettres de noblesse à l’APS. La plupart des initiatives créées ces 15 dernières années se sont inspirés de ce plan. On retrouve notamment le partage des infrastructures, le Pass’Sport, le sport en entreprise ou encore les maisons sport-santé.

Maison sport-santé : qu’est-ce que c’est ?

MSS : 1 633 route de la ferme de Carboué à Mont de Marsan

La crise sanitaire de la Covid-19 a renforcé l’inactivité de nombreux Français : un tiers d’entre eux est resté assis plus de 7 heures par jour lors du premier confinement de 2020 d’après Santé Publique France. C’est pourquoi, les maisons sport-santé permettent de placer la pratique d’APS au cœur du quotidien du plus grand nombre.

Celles et ceux qui ont l’intention de rejoindre une maison sport-santé doivent la contacter directement. Ils connaîtront les services proposés et toutes les informations pratiques. Elles se déploient progressivement dans les départements français.

Pourquoi existe-t-il des maisons sport santé ?
SNSS

Les maisons sport-santé ont été créées dans le cadre de la Stratégie Nationale Sport Santé 2019-2024 du ministère chargé des Sports et de celui des Solidarités et de la Santé. Dans cette initiative, le ministère a injecté 4,2 millions d’euros en 2022. L’objectif est de lutter contre les conséquences de la sédentarité. Le but est de donner accès à la pratique physique et sportive au plus grand nombre de Français afin que la population soit en bonne santé comme l’explique Olivier Véran, le ministre des Solidarités et de la Santé : « Les maisons sport-santé sont là pour accompagner dans cette démarche tous ceux qui ont besoin d’aide et de conseils. Elles sont le point de repère qui permet de dépasser les doutes et les hésitations ; elles sont le point de départ d’une activité physique au cœur de votre santé. »

L’enjeu est de réaliser un accompagnement des personnes en leur proposant un espace le plus adéquat possible. De plus, des séances d’APS sont directement données dans la structure en partenariat avec les associations locales.

À savoir, 287 maisons sport-santé ont été reconnues entre 2019 et 2020 en France d’après le ministère chargé des Sports. Leur objectif était la labellisation de 500 maisons sport santé avant 2022, aujourd’hui, il y en a 436. Pour accélérer la création des MSS, l’Union nationale des maisons du sport-santé (UNMSS) a été créée. L’intérêt de cette structure est d’avoir une empreinte sur tout le territoire pour encourager la création de nouveaux centres. De plus, les maisons sport santé peuvent devenir des interlocuteurs/partenaires privilégiés pour un nouveau centre.

A qui s’adressent les maisons sport-santé ?

Les maisons sport-santé rassemblent des professionnels du monde de la santé et du sport qui sont formés pour répondre à tous les besoins des personnes reçues c’est-à-dire :

  • Toutes celles et ceux qui n’ont jamais pratiqué de sport ou qui souhaitent s’y remettre pour rester en forme
  • Les personnes atteintes d’affections de longue durée (ALD) afin de réaliser une activité physique dans des conditions adaptées et en toute sécurité, avec la prescription d’un professionnel de santé
  • Les personnes atteintes de maladies chroniques pour qui une activité physique et sportive est souhaitable.

Pas de panique si aucune maison sport-santé n’est à proximité de chez vous ! En attendant, il est tout à fait possible de pratiquer au quotidien une activité physique qui est « tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui entraîne une dépense énergétique » d’après Manger Bouger Pro. De nombreuses activités quotidiennes sont synonymes d’activité physique comme :

Les activités de loisirs : les promenades à pied, à vélo ou en trottinette

Les activités domestiques : le bricolage, le jardinage, le ménage, la montée et descente des escaliers.


	

Le Violon, l’instrument ultime ?

Le Violon est un instrument à quatre cordes frottées. Il se constitue de 71 éléments de bois. La caisse de résonance, les cordes et le manche sont les trois parties clefs. À savoir, c’est un instrument petit et léger. Il pèse environ 450 grammes.

Voici quelques mots clefs pour mieux comprendre son monde :

  • Tête : Élément le plus haut de l’instrument. Il sert notamment à insérer les chevilles. Celles-ci permettent de varier la tension des cordes.
  • Manche : Permet de relier la tête et le corps du violon. Il contient aussi des cordes.
  • Cordes : Elles sont au nombre de quatre et permettent de réaliser le son.
  • Corps du violon : C’est la partie liée à la caisse de résonance.
  • Archet : Élément utilisé pour réaliser le son. C’est une « sorte de baguette ».

Son histoire

L’apparition du violon se situe au cours du XVIème siècle. L’Italie en est le berceau. Il ne s’impose pas directement à cause d’un son atypique. Il ne se démocratise qu’à partir du XVIIIème siècle. Le classicisme, dont le violon est un élément-clef, est influencé par l’Allemagne et la France.

Le violon baroque et moderne sont les deux familles les plus connues. Le second a un son plus fort et plus soutenu. La dernière innovation est l’électrique. À noter, un luthier est un artisan qui fabrique, répare et restaure les instruments à cordes.

En France

Jean-Baptiste Lully est le compositeur qui a permis à l’instrument de se développer dans la musique française. Le conservatoire de Paris est créé dès 1795. Le violon a une place centrale dans les orchestres. Aujourd’hui, il y a 7% des pratiquants de musique qui pratique le fameux instrument à cordes.

Pour trouver un club ou une association de Violon près de chez vous : Mobby.

Découverte de l’Ultimate ou l’art de lancer le Frisbee.

L’Ultimate est un sport collectif où on utilise un disque. On doit progresser sur le terrain grâce à des passes successives vers la zone de but de l’adversaire. Il faut attraper le disque dans celle-ci pour marquer des points. À noter, une rencontre s’effectue avec deux équipes de sept joueurs.

D’un point de vue littéraire l’Ultimate désigne, en anglais, le plus extrême/ le meilleur / le plus important… en fonction du contexte. C’est donc un anglicisme et se traduit avec le mot « ultime ». Le mot désigne aussi le nom d’un sport.

Le loisir se joue sur une surface de 64m par 37m. En indoor, une partie se déroule sur un terrain de handball. La zone d’en-but est de 18 mètres (ou 6m). Le joueur qui a le frisbee dans les mains ne peut pas bouger avec. Le temps maximum pour envoyer le disque est de 10 secondes. Il ne faut pas le faire tomber par terre.

Le frisbee (disque)

Les caractéristiques sont différentes en fonction de la matière ou encore de sa taille. La matière la plus répandue est le plastique. Le rapport rigidité/légèreté est très bien. Le caoutchouc est une matière qui permet une prise plus agréable. Souvent, il est composé d’une partie de plastique et d’un contour en caoutchouc. Plus rare, la mousse est une substance qui est plus propice à se « prendre » dans le vent. Il est donc déconseillé d’y jouer à l’extérieur. Idéal pour les plus jeunes, cette matière se déforme au contact. En outre, il n’a pas une portée très importante.

Il est temps de faire un focus sur les tailles. On retrouve, le 21 centimètres et le 23 centimètres pour les enfants de moins de dix ans. Ensuite, il y a un frisbee qui fait 27 centimètres et qui a plusieurs poids. En compétition officielle, le poids est de 175g.

Ses règles

Un terme important à prendre en compte est le pied pivot. Lorsque le joueur est à l’arrêt, il ne peut plus bouger qu’un seul pied. L’objectif est de trouver un axe de lancer. Le protagoniste qui a la possession est obligé de lancer le disque en moins de dix secondes. Pour ce dernier, il est interdit de marcher lorsqu’on l’a en sa possession. On a dix secondes pour lancer le disque sinon la possession change de formation, la recherche de l’espace est essentielle. Ses coéquipiers doivent donc faire des courses pour se démarquer. Chose importante, il faut faire le mouvement adéquat pour que le frisbee vole. Il ne doit pas être jeté.

Le rôle du défenseur est de couper les lignes de passes. L’interception est un autre moyen pour récupérer le « précieux ». Pour cela, il peut le dévier et si sa trajectoire finit au sol, il récupère la possession. La tâche est rendue ardue car le contact est prohibé. S’il sort des limites du terrain, les rôles s’inversent automatiquement.

Un point est marqué (seulement) quand c’est ton coéquipier qui te fait la passe dans la zone d’en but. Pour que le point soit valide, il faut que le joueur ait le contrôle du frisbee. Ensuite, on retrouve l’engagement. Lors de cet intermède, l’équipe fait des annonces sur la tactique à suivre. C’est l’équipe qui marque qui renvoie le disque en partant de la ligne d’en-but. L’enjeu est de l’envoyer le plus loin possible (sur le terrain) car l’équipe adverse récupère la possession à l’endroit où il est tombé.

Comment lancer le frisbee ?

Le coup droit est un geste qui demande de la souplesse au niveau du poignet. L’enjeu est d’avoir le coup le plus sec possible. C’est important d’avoir le pouce au-dessus du frisbee et le majeur en dessus pour la stabilité. Le revers est le coup le plus facile à appréhender. Le positionnement par rapport à la personne que l’on vise est essentiel.

Le scoober et le renversé sont des alternatives au coup droit qui permet de varier les techniques d’attaque. Tous ses coups sont à allier avec des inclinaisons. Elles servent à réaliser des courbes qui sont plus dures à lire pour les défenseurs adverses. Enfin, on retrouve le « fake », arme ultime pour se créer l’espace nécessaire pour réaliser la passe adéquate.

Comment attraper le disque ?

Avoir les meilleurs lancers ne sert à rien si on n’a pas les clefs pour les attraper. Voici quelques techniques pour vraiment faire la différence :

  • Le crocodile : prise la plus « sécurisée », elle intervient lorsqu’on le reçoit au niveau du torse. On met une main au-dessus et l’autre en dessous.
  • La « coin-coin » : utilisée lorsque le disque est haut ou bas. On utilise le pouce et les quatre autres doigts pour le pincer. Si le frisbee est en bas, le pouce est au-dessus (et inversement). Pour avoir une chance plus grande de stabilité, on peut le prendre avec deux mains.
  • Le dive : saut à l’horizontal qui permet de rattraper une situation mal-embarquée.
  • Le drop : Absolument à éviter, c’est le mot « d’expert » pour désigner un rattrapage loupé.

Ses bienfaits

Par son mode de fonctionnement, le loisir apporte de nombreux bienfaits. Pour commencer, on peut dire que pour prendre du plaisir, il n’y a pas besoin d’avoir une grande maîtrise technique. Imaginez-vous en plein mois de janvier avec une température négative et une fine pluie qui vous glace jusqu’aux os. Pour pratiquer l’ultimate pas besoin de se l’imaginer car ce sport se déroule aussi à l’intérieur. Le style de jeu est différent car les conditions climatiques influent sur la trajectoire du frisbee. Un terrain de jeu et un disque, c’est un peu près tout pour pouvoir le jouer convenablement. En outre, il vaut mieux mettre un survêtement qu’un jean pour être plus confortable lors des changements d’appui.

L’ultimate est un sport mixte et/ou intergénérationnel. De plus, fait insolite, il n’y a pas d’arbitres. Pour signaler une erreur, il faut crier « faute » le jeu s’arrête immédiatement. Les protagonistes doivent rester à leur place en attendant la délibération. En cas de fautes avérées la possession change de camp, s’il n’y a rien le jeu continue comme si de rien n’était. Un désaccord peut apparaître dans ce cas-là, l’action est rejouée. Le fair-play est donc un aspect développé et essentiel pour le bon déroulement d’une partie. Ce sport collectif permet aussi d’améliorer la prise d’infos, le calibrage ou encore l’esprit d’équipe.

Son histoire

Pour mieux appréhender le nom de ce sport, c’est induit de commencer par une citation :

’This is the ultimate game. This is the ultimate game.’

Ultimate: The First Four Decades /Jared Kass lors d’une partie.

En Français, on peut le traduire de la manière suivante : « c’est le jeu (sport) ultime ». Ce storytelling démontre la naissance du nom du sport qui avant s’appelait « frisbee football ». Élément central, il est impératif de revenir sur l’histoire du frisbee.

Les débuts
Walter Frederick Morrison (1920-2010)

Cette invention nous vient tout droit des États-Unis. Il est impératif de réaliser un focus sur Walter Frederick Morrison. Cet inventeur a travaillé pour une compagnie créatrice de jeux. Une idée émerge à partir de l’année 1937, lorsqu’il jette un couvercle de popcorn. Celle-ci devient plus concrète, en analysant des moules à tartes de la marque : Frisbie Pie Company. Ces derniers ont été utilisés, pour y jouer, par des étudiants de l’université de Yale au cours des années 1870.

Walter Frederick Morrison est un ancien pilote, lors de la seconde Guerre Mondiale, l’aérodynamisme n’a pas de secret pour lui. En partant de ce postulat, il décide de se lancer à la fin des années 1940. Après des années de recherches et développements, il crée un prototype le Whirlo-Way. Son nom de vente est le « Flying-Saucer  » mais les résultats sont décevants. En 1954, il invente le Pluto Platter. Encore aujourd’hui, c’est le prototype qu’on utilise pour les frisbees modernes. Sa commercialisation intervient en 1957. En 1958, le nom devient officiellement le frisbee en inspiration de la marque des moules à tartes.

Ed Headrick a participé aussi à l’invention en jouant un rôle de superviseur. De plus, son côté marketeur lui permet de voir plus loin que juste un objet. Il crée tout un univers notamment avec des gestes (skills) ou une structuration idoine. Il est l’un des premiers à voir le potentiel. Le frisbee peut être l’élément principal d’un sport. L’International Frisbee Association voit le jour en 1967.

La création

Après avoir fait une escapade dans l’histoire du frisbee, il est temps de s’attarder sur la naissance de l’ultimate. Une des premières ressemblances est l’Aceball. On retrouve d’autres similitudes dans un jeu qui se pratiquer au sein de l’Amherst College. L’émérite écrivain Peter Schrag décrit ce jeu de la manière suivante :

Les règles se sont répandues (ont vu le jour) et bien qu’elles soient changeantes (différentes), le jeu tel qu’il se joue maintenant ressemble au football américain (touch), chaque équipe essaye de marquer des buts, en se passant le disque, vers l’autre bout du terrain (la zone de but).

Traduction de l’anglais

En 1968, Joel Silver demande de réaliser le sport décrit précédemment au sein de l’université Columbia High School. L’histoire est en marche, l’étudiant Jared Kass dit sa fameuse phrase. L’Ultimate est né, le sport se structure notamment au niveau universitaire. Les règles s’écrivent rapidement et on observe une homogénéisation et les premières compétitions.

En parallèle, le livre “The Official Frisbee Handbook” édité en 1972 recense l’ensemble des connaissances que l’on a sur le frisbee. Les sports et les infos sont donc présents dans cette « bible » de cet objet.

Dès 1975, il y a la création d’un Championnat du Monde. C’est à partir de 1983 que la compétition est vraiment compétitive. Malgré tout, les Américains dominent largement ce sport. En effet, la Suède (chez les hommes) est la seule nation européenne à avoir remporté le Graal (l’année 1992). Les Canadiens ont glané trois fois ce titre et les Américains 11 fois. C’est pourquoi, ce sport est plus populaire à la strate scolaire (université) que fédérale.

Son rapport avec la France

La Fédération Flying Disc France (1977) est responsable du développement et de l’encadrement de l’ultimate. Le premier club de France, “Hot Frisbee Club”, a vu le jour, dans la capitale en 1980. Des groupements ont été créés avant cette date. Sa structuration au niveau fédéral intervient plutôt dans les années 2000.

Pour les compétitions à l’image des autres sports collectifs, il y a un championnat national. Il se compose de douze clubs pour l’ultimate indoor. Les clubs régionaux sont divisés en six parties. Le dernier recensement (communiqué) sur le nombre de licenciés, en 2018, fait état de 5 000 licenciés. Néanmoins, l’activité en club est moins rentrée dans les mœurs qu’à l’échelon scolaire. Ce sport est une des activités de loisirs pratiquée en cours d’EPS ou dans les campus par les étudiants.

L‘Ultimate Fauteuil a des règles globalement proches. Pour remporter la rencontre, il faut atteindre le score de 13 points ou avoir marqué plus de buts que l’adversaire après 25 minutes. Les équipes sont composées de quatre joueurs.

Les autres sports d’ultimate

Le Flying Disc est le nom officiel de l’ensemble des sports qui se pratique avec un frisbee. On retrouve, en individuel le Disc Golf, le Discathlon, le Freestyle, la Précision, la Distance, le Temps Maximum en l’air et le Lancer Course Reprise. Pour ceux collectifs, il y a : le Guts, le Double Disc Court et évidemment l’Ultimate Frisbee.

Dans cette partie, on va mettre en avant les éléments-clefs de chaque variante.

Disc golf

Le disc golf est un sport, comme son nom l’indique, qui s’inspire du golf. Il est devenu plus conventionnel à la suite de l’apparition des cibles en 1975. « Steady » Ed Headrick en est (encore) l’inventeur. L’objectif est qu’au fil du parcours, le pratiquant envoie son disque dans une cible. À savoir, la cible se situe en hauteur, elle se compose d’une structure métallique avec des chaînes.

Les cibles sont situées tout le long d’un parcours qui subit les aléas extérieurs. Les États-Unis sont le pays où la pratique est la plus importante. Il existe une fédération internationale qui régit ce sport et qui met à jour le classement mondial. En effet, un circuit professionnel a vu le jour dès 1976.

Discathlon

Le discathlon est un sport beaucoup moins populaire, l’enjeu est de remporter une course avec un frisbee. Au fil du parcours, il y a des obstacles que l’on doit passer en effectuant des lancers. Par exemple à un arbre, on doit le lancer pour qu’il passe à droite, au suivant à gauche… En cas d’échec, le concurrent prend une pénalité.

Freestyle

Le freestyle peut se pratiquer en solo ou à plusieurs. L’objectif est de réaliser des figures avec un frisbee en proposant une prestation artistique. C’est pour cela qu’une musique accompagne la prestation. De plus, un panel de jurys détermine le vainqueur. Toute la difficulté technique réside dans le fait d’avoir la capacité d’attraper le disque avec de nombreuses parties du corps.

Précision

La précision est comme son nom l’indique une affaire de ciblage. Il faut l’envoyer dans un cadre aux dimensions étroites de 1,5 par 1,5 mètre. La difficulté réside dans le fait que les distances sont éloignées en longueur et/ou en largeur. En concours, les protagonistes tirent sur chaque position quatre fois à sept endroits précis. Leur total est donc calculé sur 28 lancés. À noter que le record du monde a été réalisé en 1991 par l’Américain Mike Cloyes. Il a réalisé le score extraordinaire de 25 sur 28.

En parallèle, une pratique moins compétitive/officielle s’est développée : le trick shot. Comme dans la plupart des sports, des sportifs/performeurs décident de s’approprier la pratique. La vidéo ci-dessous permet de se rendre compte de tous ce qu’on peut réaliser avec cet objet volant.

Brodie Smith a plus de deux millions d’abonnés sur Youtube
Distance

La distance est comme son nom l’indique, un sport où il faut envoyer loin. Un joueur doit lancer son disque à la distance la plus éloignée possible. Souvent, les concurrents ont le droit à cinq tentatives pour tenter de réaliser le meilleur score dans le temps imparti de 2 minutes trente. On réalise la mesure en partant de la ligne de lancer jusqu’au centre du disque. Les conditions climatiques jouent énormément. Le record du monde est un lancer de 338 mètres.

Temps maximum en l’air

Le TMA est un sport où il faut que le disque reste le plus longtemps possible en l’air. Toute la difficulté réside dans le fait qu’il ne doit pas toucher le sol. En effet, pour que le chronomètre soit homologué, le lanceur doit impérativement le récupérer à une main. Là encore, chaque joueur a le droit à cinq tentatives pour essayer de faire le chrono le plus élevé. À noter que trois chronomètres sont activés pour avoir le temps le plus juste possible. En fonction du contexte, la moyenne ou la médiane est prise en compte.

Lancer Course Reprise

LCR est une variante du TMA. Ici, l’objectif est de lancer le disque, courir et le rattraper en ayant parcouru la distance la plus élevée. Évidemment, il doit être repris avant qu’il touche le sol. Les « players » ont cinq essais pour établir la meilleure marque. Le record du monde est à une distance impressionnante de 94 mètres.

Double Disc Court

Le DDC est un duel entre deux duos. Chaque équipe se tient dans un court carré de 13m séparé de 17m. L’objectif est de mettre son adversaire à la faute par l’intermédiaire de deux disques. Au début d’un échange, les duos ont chacun un frisbee. Pour remporter un point, il y a plusieurs options. Il faut obligatoirement lancer le frisbee dans le carré adverse, en cas d’erreur le point revient à l’adversaire. S’il touche le sol dans le court ennemi, on remporte un point.

La troisième alternative est de forcer les opposants à récupérer les deux disques simultanément. Ça s’appelle un double et on gagne directement deux points, les autres cas c’est un point. Un set se déroule en quinze points et en fonction des compétitions il en faut 3 ou 5 pour remporter la rencontre.

Guts

Le Guts se pratique entre deux équipes de cinq joueurs. À tour de rôle, il faut faire passer le disque à travers l’équipe adverse tandis que celle-ci doit l’attraper (à une main) avant qu’il touche le sol. Le terrain mesure quinze mètres de large et chaque équipe est séparée de 14 mètres.

Lors d’un lancer, les défenseurs sont obligés de rester sur LA ligne. À noter que pour des raisons de faisabilité, le « précieux » a un poids de 100/110 grammes. Après ces explications, logiquement vous vous dîtes, c’est facile il suffit de le lancer (beaucoup) plus haut que les adversaires. Le jeu n’aurait pas d’intérêt, c’est pourquoi c’est légiféré. Il ne faut pas qu’il dépasse la hauteur des défenseurs.

Ultimate de plage

D’un point de vue historique, c’est l’un des premiers sports, moderne, utilisant un frisbee. Le sable et les conditions climatiques souvent plus « extrêmes » rendent la pratique plus intense. Les règles sont sensiblement pareilles que lors d’une partie classique. On joue trente minutes ou lorsqu’une équipe atteint dix points.

Pour trouver un club ou une association d‘Ultimate près de chez vous : Mobby ou sport adapté.

La course d’orientation, un sport complet.

La course d’orientation (CO) est un sport de plein air qui consiste à trouver un itinéraire avec des balises et à parvenir à finir le plus vite possible un parcours préétabli pour la gagner. Pratiquer la CO nécessite de s’équiper d’une carte spéciale d’orientation, d’une boussole et d’une paire de baskets adaptée.

Il a trois éléments clefs dans la CO : la boussole, la balise et la carte.

La boussole se matérialise avec une loupe sous deux formes distinctes. La première forme est celle d’une plaque et d’un cadran gradué en degrés et qui s’oriente par rotation. La seconde est celle d’une boussole qui se porte au pouce afin de rester concentré sur la carte. C’est idéal pour les compétitions !!

La balise correspond à un cercle au centre duquel se trouve un élément central dans le terrain sélectionné par le traceur. Les balises sont toutes reliées entre elles sur la carte avec un trait continu. Il correspond à l’ordre prédéfini du parcours.

La carte comprend de nombreux détails et se normalise avec des symboles et des couleurs. Elle est identique dans tous les pays. Une bonne interprétation et la connaissance de la légende de la carte sont indispensables pour réussir le parcours. Six couleurs codifient les parcours organisés au niveau régional (vert, bleu, jaune, orange, violet, noir) en fonction de la licence (licence sport-santé ou compétition).

Son histoire

La course d’orientation est née en Suède au 19ème siècle sous forme d’exercice militaire. Elle devient une compétition en 1893. Elle se développe en France dans les années 70 avec la création de la Fédération Française de course d’orientation.

La course d’orientation se pratique autant en loisir qu’en compétition autour de six spécialités : CO à pied, à VTT, à skis, en raid, en multisports ou de précision. Il existe des courses à différentes échelles : départementales, régionales, nationales et mondiales. Ce sport est ouvert à tous quel que soit son âge ou son handicap. Les circuits s’adaptent à tous les niveaux avec une durée comprise entre trente minutes et deux heures.

Véritable défi mental, la course d’orientation est un moyen de développer son sens de l’orientation tout en découvrant la nature et son territoire. Elle contribue à renforcer la logique, la perception dans l’espace, la mémorisation et la concentration. Pratiquer ce sport est aussi un moyen de participer à la protection de l’écosystème (séances de nettoyage des forêts, …).

Pour trouver un club ou une association de Course d’orientation près de chez vous : Mobby, handisport ou sport adapté.

Le Rugby fauteuil, l’art du déplacement.

Le Rugby fauteuil est un sport mixte où l’objectif est de franchir la ligne de but adverse en possession du ballon (de volley). En contrepartie, il faut défendre pour empêcher l’adversaire d’en faire autant. La rencontre se déroule sur un terrain de basket. À l’origine, le sport avait pour nom le Murder Ball .

Voici quelques mots-clefs pour mieux comprendre les règles :

  • Durée : La rencontre se déroule en quatre quart-temps de huit minutes.
  • Essai : Lorsque le joueur passe la ligne avec le ballon. Un essai équivaut à un point.
  • La prison: Zone de pénalité lorsqu’un joueur fait une faute.
  • Classification : L’ensemble des joueurs sur le terrain doit avoir un score inférieur à 8 points. Le degré du handicap équivaut à un score plus il est sévère plus le score est petit. On les répartit en trois groupes : 0.5 à 1.5 / 2.0 à 2.5 /3.0 à 3.5.
  • 40 secondes : Le temps imparti pour mettre un essai.

Son histoire

Finale du championnat d’Europe

Les années 1970 marquent l’apparition de ce sport au Canada. L’inspiration vient du basket fauteuil. Le rugby fauteuil est plus physique. La Fédération Internationale de rugby fauteuil a été créé en 1993. On observe une codification et une homogénéisation des règles.

Le rugby fauteuil fait son apparition, en démonstration, aux Jeux Paralympiques 1996. Il s’installe comme un sport des JP dès 2000. Les fauteuils d’attaquants sont légers pour être rapide. Ceux des défenseurs sont plus longs et moins maniables.

En 2008 apparaît la coupe de France. Un an plus tard, une commission de rugby fauteuil est créée au sein de la Fédération française handisport. La France a remporté, 44-43, l’Euro 2022 face à la Grande-Bretagne. Un exploit face au champion paralympique en titre.

Pour trouver un club ou une association de Rugby fauteuil près de chez vous : Mobby.

Le Hockey sur gazon, le renouveau d’un sport ancien

Le hockey sur gazon est un sport très ancien. On y jouait déjà 2000 ans avant J.C. Il oppose deux équipes de onze joueurs. L’objectif est de mettre une balle dans le but adverse à l’aide d’une crosse. À savoir, l’origine du mot hockey est encore floue. Pour certains, c’est la balle pour d’autres c’est la crosse qui a donné ce nom. Néanmoins, le Français a inspiré l’appellation actuelle.

Son histoire

La Grande-Bretagne est au cœur du développement du hockey sur gazon. Les premiers clubs voient le jour au milieu du XIXème siècle. Son expansion est due à sa puissance coloniale. C’est un franc succès notamment en Inde ou au Pakistan. Le premier championnat de France est créé en 1899. La fédération internationale voit le jour en 1924. La structuration du sport se fait rapidement.

Le Hockey sur gazon est un sport olympique dès 1908. Les Anglais en sont les premiers vainqueurs. Il faut attendre 1980 pour qu’une épreuve féminine soit disputée. L’Inde est la nation la plus titrée chez les hommes avec 8 titres. En outre, chez les femmes c’est les Pays-Bas avec 4 titres. À noter, la France n’a jamais remporté la moindre médaille.

Il existe des variantes au hockey :

  • On retrouve l’autre épreuve olympique : le Hockey sur glace.

Mais aussi le :

  • Rink-hockey
  • Roller-hockey
  • Floorball
  • Hockey subaquatique…

Pour trouver un club ou une association de Hockey sur gazon près de chez vous : Mobby et sport adapté.

Le karaté, un sport ou un art martial ?

Le karaté est un art martial d’origine japonaise. C’est aussi un sport de combat où l’objectif est de réussir à faire des enchainements en touchant son adversaire à des points précis. À savoir, karaté signifie « main vide » et par extension la manière dont on combat.

Voici quelques mots clefs pour mieux comprendre son monde :

  • Karatéka : nom pour désigner les pratiquants.
  • Kamaé : Position avant toute reprise de combat.
  • Dan : Niveau du combattant.
  • Kata : Schéma d’une combinaison.
  • Dojo : Lieu d’entrainement.
  • Tatami : Nom du sol où se déroule le combat.
  • Sensei : Nom pour désigner un professeur.
  • Catégorie de poids : Les combattant(e)s se combattent en fonction de limite de poids :
    • Femmes : -50, -55, -61, -68 et +68
    • Hommes : -60, -67, -75, -84 et +84

Son histoire.

À l’origine, le karaté est né sur l’île, rebelle, Japonaise d’Okinawa à la fin du XVIIème siècle. Il s’inspire d’un mélange d’arts martiaux notamment chinois. Il a vu le jour comme un moyen de se défendre contre les ennemis dans un pays où les armes étaient prohibées.

Gichin Funakoshi est le fondateur du karaté moderne avec son introduction, en 1922 , sur le sol japonais . En 1948, la Japan Karate Association est créée. En 1957, le karaté prend une nouvelle dimension car il devient une discipline enseignée à l’école et un sport. La première Coupe du Monde s’est déroulée en 1970 au Japon.

Henry Plée en est l’importateur, en France, dans la deuxième moitié du XXème siècle. Son savoir-faire a permis à la France d’être dans les nations influentes d’Europe. La Fédération française de karaté a été créée en 1975. Steven Da Costa est le visage du karaté français. Il est champion olympique.

Son rapport avec l’olympisme.

Le Karaté n’a été présent qu’une seule fois aux Jeux Olympiques, en 2020, à Tokyo. La discipline ne sera pas présente aux JO de Paris en 2024. Malgré près de 200 fédérations nationales l’art martial n’arrive pas à se faire une place durable aux JO. L’une des raisons est la complexité des règles.

Pour trouver un club ou une association de Karaté près de chez vous : Mobby, handisport et sport adapté.